Ostéopathie : vers la fin du remboursement par les mutuelles en 2026 ?
Particulièrement prisées des seniors, les séances d’ostéopathie –utilisées pour soulager les douleurs articulaires et maintenir la mobilité– pourraient bientôt voir leur prise en charge menacée. Dans un contexte de rigueur budgétaire et de recentrage sur les soins essentiels, le Gouvernement et les organismes de santé remettent en question la place des médecines non conventionnelles au sein des contrats de complémentaire santé.
Pourquoi le remboursement de l’ostéopathie est remis en question
Si l’Assurance maladie ne rembourse pas l’ostéopathie, la grande majorité des mutuelles la prend aujourd'hui en charge, généralement via des forfaits annuels (par exemple : 150 €/an) ou par séance. Or, les pouvoirs publics, soucieux de maîtriser les dépenses de santé, incitent désormais les organismes assureurs à concentrer leurs efforts sur les soins médicalement prouvés et prioritaires.
Cette volonté s'appuie notamment sur un rapport de l’Inserm de 2012, relayé par la Haute Autorité de Santé (HAS). Ce dernier conclut à une efficacité non démontrée de l’ostéopathie, souvent jugée équivalente à l'effet placebo (sauf pour certains troubles vertébraux mineurs), et pointe des risques rares mais existants.
📌 Quelle conséquence ?
Un possible décret fin 2025 pourrait réviser le périmètre des « contrats responsables », excluant potentiellement l'ostéopathie, la chiropraxie ou la naturopathie du socle de garanties incitées fiscalement.
Quel impact pour les assurés et leurs mutuelles ?
Si cette réforme venait à passer, le paysage de la couverture santé pour les seniors et les adeptes de médecines douces pourrait changer radicalement dès 2026. Voici les trois conséquences majeures :
- La fin des forfaits inclus d'office : Pour conserver le label fiscalement avantageux de « contrat responsable », les mutuelles pourraient être contraintes de retirer les forfaits médecines douces de leurs formules de base.
- L'apparition d'options payantes :: Les remboursements ne disparaîtraient pas totalement, mais basculeraient probablement vers des options de « renfort bien-être » ou des gammes premium. Concrètement, pour continuer à être remboursé, l'assuré devra souscrire une option supplémentaire, augmentant ainsi sa cotisation mensuelle.
- Une hausse du reste à charge : Pour les seniors souffrant de douleurs chroniques, le calcul sera vite fait. Sans une mutuelle adaptée, la facture annuelle pourrait s'alourdir de plusieurs centaines d'euros.
Comment anticiper ces changements ?
Dans ce contexte incertain, l'inertie est risquée. Il devient essentiel d’examiner les conditions de sa couverture santé :
1- Vérifiez vos garanties : Votre forfait ostéopathie est-il inclus dans le socle de base ou est-ce une option ?
2- Anticipez l'échéance : Surveillez les communications de votre assureur fin 2025.
3- Faites jouer la concurrence : Comparer les offres des mutuelles santé senior est plus pertinent que jamais. L'objectif est de dénicher les contrats qui maintiendront un forfait « Médecines Douces » généreux sans faire exploser la prime mensuelle.