Électrique, pliable, manuel : les différents types de fauteuils roulants
Plusieurs types de chaises roulantes sont disponibles sur le marché afin de s’adapter aux besoins et problématiques de mobilité des personnes handicapées.
Fauteuil roulant manuel
Le fauteuil roulant manuel se destine aux personnes en situation de handicap léger capables de réaliser un transfert, aux personnes âgées en perte d’autonomie et aux patients en convalescence. En fonction de la problématique, la chaise roulante manuelle peut être propulsée à la force des bras, lorsque la force physique de l’utilisateur le permet, ou poussée par un accompagnant.
Maniable, cette aide technique peut être déclinée sous différentes formes en fonction du besoin : fauteuil roulant standard, fauteuil roulant actif, fauteuil roulant de transfert ou de transport…
Léger et peu encombrant, cet équipement, généralement pliant, se transporte très facilement dans un coffre de voiture.
Fauteuil roulant électrique
Équipé d’un moteur, d’une batterie et d’un boitier de commande, la chaise roulante électrique s’adresse aux personnes dont le handicap est trop sévère pour manœuvrer un fauteuil manuel standard. Le système de pilotage varie en fonction du handicap. Il peut s’agir d’un joystick ou d’une tablette au niveau de l’accoudoir, mais aussi d’un support au niveau du menton, de la tête, du pied ou encore la bouche (grâce au souffle).
Ce type de fauteuil roulant motorisé possède une autonomie variant de 10 à 45 km, en fonction du modèle, et peut circuler à une vitesse de 6 km/h. Certains fauteuils roulants manuels sont spécifiquement conçus pour circuler en intérieur, d’autres s’adaptent aussi bien à la maison que dans l’espace public.
Fauteuil roulant pliable
Pensé pour limiter l’encombrement, le fauteuil roulant pliable est équipé d’un cadre pliant et de plusieurs éléments escamotables (siège, roues, accoudoirs, repose-pieds…).
Ce type d’équipement est préconisé pour une utilisation temporaire, telle qu’une sortie d’hospitalisation ou un voyage, ou encore pour les personnes qui effectuent des sorties régulières.
Léger et compact, facile à monter, le fauteuil roulant plié est facile à charger ou à stocker dans le coffre d’un véhicule. Idéal pour les personnes actives, il existe des chaises roulantes pliables manuelles mais aussi des fauteuils électriques pliants.
Fauteuil roulant confort
Conçu pour s’adapter parfaitement à la morphologie de son occupant, le fauteuil roulant de confort et de positionnement comporte une assise ergonomique à mémoire de forme, une paire d’accoudoirs escamotables pour les transferts ainsi qu’un appui-tête rembourré.
Destiné aux personnes lourdement handicapées ou aux personnes âgées dépendantes, la plupart des modèles conforts sont équipés d’un dossier capable de basculer à 25, 30 ou 45° ainsi que d’un repose-jambes inclinable afin d’offrir une position de repos à l’utilisateur. La chaise roulante de confort peut être électrique ou manuelle.
Afin de répondre aux besoins spécifiques des PMR ainsi qu’à leurs habitudes de vie, il existe de nombreux autres types de fauteuils roulants. On citera notamment :
- Le fauteuil roulant tout terrain : Avec son allure de quad, ce type de fauteuil roulant électrique équipé de 4 roues motrices s’adapte à tout type de terrain en extérieur. Certains modèles, non remboursés, peuvent circuler à plus de 10 km/h. Il existe également des chaises roulantes tout-terrain manuelles équipées de roues à suspension.
- Le fauteuil roulant de transfert : Permettant de déplacer une PMR, le fauteuil de transfert roulant comporte un cadre pliant ainsi que plusieurs éléments escamotables. Léger et maniable, cette aide technique manuelle facilite le transport des malades ou des personnes rencontrant des troubles de la marche.
- Le fauteuil roulant verticalisateur : Grâce à un châssis articulé, le fauteuil verticalisateur permet de relever l’utilisateur afin de le placer en position verticale. De ce fait, la personne handicapée a la possibilité de tenir une conversation debout et d’accéder aux objets placés en hauteur. La majorité des modèles sont électriques, mais il existe également des versions manuelles.
- Le fauteuil roulant sport : Composé d’un châssis ramassé, d’une assise compacte et de pneus adaptés, souvent inclinés, le fauteuil roulant handisport permet de pratiquer du sport en salle ou sur terrain, tel que le basket, le tennis, l’athlétisme, le rugby ou encore l’escrime.
- Le fauteuil roulant bariatrique : Réservé aux personnes obèses ou en surpoids, le fauteuil roulant XXL comporte une structure renforcée ainsi qu’un siège élargi. Qu’il soit électrique ou manuel, ce type de chaise roulante peut supporter des poids allant de 130 à 300 kg en fonction des modèles.
Comment choisir son fauteuil handicapé ?
Afin de bien choisir son fauteuil roulant, il convient dans un premier temps de s’adresser à un professionnel de santé (médecin ou ergothérapeute) qui saura vous recommander et/ou vous prescrire l’aide technique la plus adaptée.
Plusieurs critères essentiels (besoins, niveau d’autonomie, habitudes de vie, environnement…) sont ensuite à prendre en compte dans le choix d’une chaise roulante.
Le profil de la personne à mobilité réduite
L’âge et la morphologie du patient sont prépondérants dans le choix d’un fauteuil roulant. Il existe en effet des chaises roulantes adaptées aux plus jeunes (souvent évolutives) comme aux plus âgés.
La corpulence de l’utilisateur revêt également une grande importance. En fonction de la taille des jambes ou du dos, on choisira des dimensions d’assise plus ou moins large. Si la personne est en surpoids, on se tournera vers un fauteuil bariatrique capable de supporter des charges lourdes.
Le niveau d’autonomie de la personne qui utilise l’équipement est un autre facteur essentiel dans le choix d’un fauteuil. Est-elle en mesure d’utiliser le haut de son corps ? De faire usage de ses bras pour se propulser ? Selon le handicap ou de pathologie du senior (paraplégie, hémiplégie, tétraplégie, Parkinson, paralysie cérébrale, Alzheimer…), on se dirigera en effet vers une chaise roulante de type manuel ou un fauteuil électrique, vers un fauteuil actif ou un fauteuil confort.
Plus le temps d’utilisation quotidien est élevé, plus le fauteuil se doit d’être confortable. Si la personne est dépendante et demeure assise toute la journée, le choix d’un fauteuil roulant de confort est recommandé. Permettant de moduler la posture de l’utilisateur, il permet de s’allonger et de relever les jambes. Un coussin anti-escarre est parfois préconisé.
Identifier le besoin et tenir compte de l’environnement
Plusieurs questions se posent lors de l’acquisition d’un fauteuil handicapé : Le besoin est-il temporaire ou permanent ? La personne vit-elle seule ? Un aidant est-il présent pour pousser le fauteuil et assurer les transferts en cas de perte d’autonomie sévère ? La personne âgée vit-elle à domicile ou en EHPAD ? Le fauteuil est-il destiné à un usage en intérieur ou en extérieur ?
S’il s’agit d’une simple période de convalescence (chirurgie lourde ou fracture par exemple), on optera pour la location d’une chaise roulante manuelle standard. Si la personne requiert une aide technique permanente, on privilégiera dans ce cas l’achat d’un fauteuil à la fois technique et confortable.
Il est également important de veiller à essentiel de sélectionner un modèle de fauteuil roulant assez étroit pour franchir les portes du logement et possédant un rayon de giration permettant des manœuvres faciles à domicile.
De nombreux fauteuils sont modulables. Certains accessoires et options techniques permettent de personnaliser et d’optimiser le confort et les fonctionnalités de sa chaise roulante.
Les accessoires d’un fauteuil roulant
Ce support rembourré permet aux personnes handicapées de reposer leur tête.
En fonction des modèles, il est intégré à l’assise ou escamotable.
Requis pour les personnes hémiplégiques, cet accessoire en forme de gouttière se positionne sur l’un des accoudoirs du fauteuil afin de mettre l’avant-bras au repos et de le sécuriser.
Cet accessoire amovible se fixe facilement et rapidement au niveau des accoudoirs de la chaise afin d’offrir un support pour manger, écrire ou utiliser un ordinateur portable.
Etudié pour s’adapter à l’assise des chaises roulantes, ce type de coussin permet de prévenir l’apparition d’une escarre, fréquente chez les publics en situation de handicap.
Afin d’éviter de glisser et de prévenir les chutes, il est possible d’ajouter une ceinture de maintien ventrale. L’accessoire se glisse derrière le dossier et se clipse à l’aide d’une boucle.
Achat ou location de fauteuil roulant : comment choisir ?
Comme le lit médicalisé et la plupart du matériel médical, les fauteuils roulants sont disponibles à l’achat ou à la location. Le choix d’acheter ou de louer une chaise roulante est à corréler à la durée du besoin. Lorsque ce dernier est temporaire, la location est requise. Il s’agit dans la plupart des cas d’une immobilisation suite à une hospitalisation (accident, suites opératoires…), et parfois d’une fin de vie.
Facturée à la semaine, la location d’un fauteuil roulant manuel bénéficie d’une prise en charge par la Sécurité sociale, ce qui en revanche, n’est pas le cas pour un fauteuil roulant électrique.
Les personnes présentant un besoin de long terme ou permanent (situation de handicap ou dépendance) privilégieront quant à elle, l’acquisition de la chaise roulante. Qu’il soit électrique ou manuel, l’achat d’un fauteuil roulant est pris en charge par la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie), au moins en partie.
Acheter ou louer ? Les professionnels de santé qui prescrivent l’aide technique sont également à même de vous aiguiller dans votre choix.
Quel est le prix d’un fauteuil roulant ?
En fonction de son niveau d’équipement et des fonctionnalités proposées, les tarifs d’un fauteuil roulant sont très variables.
Le prix d’un fauteuil manuel basique ne s’élève qu’à quelques centaines d’euros et peut atteindre jusqu’à 35 000 € pour un modèle motorisé ultra technique.
Voici toutefois une fourchette des prix moyens généralement constatés, à l’achat ou à la location, en fonction du type de matériel (électrique ou manuel) :
Prix à l'achat
manuel Entre 395 et 4 000 €
électrique Entre 2 000 et 7 000 €
Prix à la location
manuel Entre 16,45 et 50 € par semaine
électrique Entre 50 et 200 € par semaine
Comment obtenir une chaise roulante ?
Qui peut prescrire un fauteuil roulant ?
Il est tout à fait possible d’acheter ou de louer un fauteuil roulant sans ordonnance. Toutefois, afin de bénéficier du remboursement de la Sécu, cette aide technique doit être prescrite par un professionnel de santé.
Les médecins généralistes peuvent prescrire les fauteuils roulants manuels, à l’achat ou à la location. Les spécialistes en rééducation fonctionnelle ont également la possibilité de prescrire l’achat d’une chaise roulante électrique.
Plusieurs spécifications doivent apparaître sur la prescription :
- Le système de propulsion : manuel ou électrique,
- le type d’acquisition : achat ou location,
- La durée d’utilisation du fauteuil roulant, si elle est temporaire,
- Les caractéristiques de la chaise roulante : fauteuil pliant, fauteuil confort, fauteuil bariatrique…
- Les options du fauteuil : coussin anti-escarre, appui-tête, roues amovibles…
Pour être pris en charge par l’Assurance Maladie, le fauteuil doit disposer d’un code LPP.
La demande d’entente préalable de fauteuil roulant
Certains actes et appareillages médicaux requièrent une entente préalable avec l’Assurance maladie afin d’être pris en charge. C’est le cas des fauteuils roulants électriques. Outre l’ordonnance, le praticien prescripteur communique au bénéficiaire un formulaire à compléter qui devra ensuite être transmis à la CPAM.
Cette demande d’entente préalable doit attester de l’adéquation de la chaise roulante au handicap de l’utilisateur, préciser les caractéristiques techniques de l’équipement et signifier que l’état cognitif du patient est compatible avec l’utilisation du fauteuil.
La Sécurité sociale dispose de 21 jours pour motiver un refus après le dépôt de demande. Passé ce délai, l’absence de réponse vaut pour accord de prise en charge.
Le renouvellement de prescription d’une chaise roulante
Il est possible de demander un renouvellement de prescription pour son fauteuil roulant dans 3 situations :
- Un changement de l’état de santé du patient requérant un autre type de fauteuil,
- Une évolution de la perte d’autonomie de la personne âgée ou handicapée impliquant d’autres options ou caractéristiques techniques,
- L’équipement montre une usure nécessitant son renouvellement.
Bon à savoir : Il n’est pas nécessaire de réaliser une nouvelle demande d’entente préalable auprès de la Sécurité sociale lorsque le renouvellement concerne un modèle identique.
Quel remboursement pour un fauteuil roulant ?
La prise en charge de la Sécurité sociale
Inscrits sur la liste des produits et prestations remboursables par l’Assurance Maladie (LPPR), les fauteuils roulants bénéficient d’une prise en charge à l’achat ou à la location.
Pour y prétendre, il est impératif de disposer d’une ordonnance médicale prescrivant l’équipement et de déposer une demande préalable auprès de la CPAM.
Quel remboursement pour l’achat d’un fauteuil roulant ?
Les montants de remboursement à l’achat varient en fonction du type de fauteuil roulant :
Type de véhicule |
Montant de la prise en charge à l’achat |
Fauteuil roulant manuel |
De 394,60 à 962,20 € |
Fauteuil roulant électrique |
De 1 559,84 à 2 425,05 € |
Fauteuil roulant verticalisateur manuel |
De 2 702,81 à 3 938,01 € |
Fauteuil roulant verticalisateur électrique |
5 187,48 € |
Cette prise en charge à l’achat est renouvelable tous les 5 ans.
Quel remboursement pour la location d’un fauteuil roulant manuel ?
Type de véhicule |
Montant de la prise en charge à la location |
Fauteuil roulant manuel avec 1 accessoire |
16,45 € / semaine |
Fauteuil roulant manuel avec 2 accessoires |
21,30 € / semaine |
Fauteuil roulant manuel avec + 2 accessoires |
25,51 € / semaine |
Bon à savoir : Au-delà de 52 semaines, le montant de la prise en charge est moindre :
- 10,12 € / semaine pour la location d’un fauteuil 1 accessoire,
- 13,07 € / semaine pour la location d’un fauteuil 2 accessoires,
- 15,60 € / semaine pour la location d’un fauteuil comptant plus de 2 accessoires.
Quelle aide de la MDPH ?
Les personnes en situation de handicap peuvent s’adresser à la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) et obtenir une prise en charge complémentaire avec la Prestation de Compensation Handicapées (PCH).
Une aide de la mutuelle
En fonction des modèles et des options, il subsiste bien souvent un reste à charge pour l’utilisateur. Toutefois, certaines complémentaires santé proposent un complément au remboursement Sécu. C’est le cas notamment de nombreuses mutuelles seniors.