Ascenseur de maison ou élévateur de personne ?
L’ascenseur privatif ou de maison est un terme marketing. Destiné aux maisons individuelles, la notion technique à employer serait plutôt « élévateur de personne ». Les professionnels ascensoristes lui préfèrent en effet ce terme, plus adéquat.
Les élévateurs doivent respecter les dernières normes européennes et celles de la « directive machine 2006/42/CE », mais ce n’est rien au regard des ascenseurs classiques destinés aux bâtiments accueillant du public, qui sont soumis à des normes très strictes et coûteuses :
- Obligation de visites plusieurs fois par an,
- Contrat de maintenance avec des règles très strictes,
- Mise en place d’une ligne d’urgence.
La maintenance d’un ascenseur privatif se révèle moins contraignante et ne nécessite pas de ligne d’urgence. Il est toutefois possible d’installer dans la cabine un système de téléalarme, de télésurveillance ou, le cas échéant, un combiné relié à votre ligne téléphonique afin de signaler une panne ou un problème. En cas de coupure de courant, un dispositif de sécurité permet par ailleurs d’activer un éclairage de secours et de faire redescendre l’élévateur au niveau inférieur.
L’ascenseur de maison ou élévateur possède une autre spécificité majeure : sa vitesse d’élévation. Les mini-ascenseurs ne doivent pas dépasser la durée de 15 cm par seconde soit environ 40 à 50 secondes pour monter deux étages (sans prendre en compte le temps d’ouverture et de fermeture des portes).
En comparaison, un ascenseur standard mettra moins de 5 secondes pour gravir les deux étages (sans tenir compte là-encore de l’ouverture et la fermeture des portes).
Grâce à un cahier des charges moins strict, l’élévateur permet de s’adapter à toutes (ou presque) les configurations de la résidence : flexibilité d’ouverture sur les côtés, entrée et sortie en angle etc. Il est également possible d’installer un ascenseur privatif dans une copropriété ou dans un établissement recevant du public (ERP). La seule contrainte dans ce dernier cas, sera la demande d’une dérogation auprès du Préfet pour tout dispositif dont la course dépasse 3,20 m.
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Les deux modes de fonctionnement d'un ascenseur particulier
Il existe deux types de structures pour un ascenseur à usage particulier : la structure à gaine maçonnée, dans laquelle l’élévateur est entièrement clos et la partie technique s’appuie contre un mur porteur, et la structure autoportante qui, comme son nom l’indique, « se porte toute seule ». Il s’agit d’une ossature en acier recouverte de tôles ou de verre qui englobe totalement l’élévateur.
Lorsque la configuration d’une maison empêche de s’appuyer contre un mur porteur ou bien que le projet nécessite une arrivée dans un espace spécifique (sur un balcon, dans une cage d’escalier, au milieu d’une pièce…), les ascensoristes préconisent la construction d’une structure autoportée reposant sur un pylône autoporteur très souvent fabriqué en métal.
Voici une brève description de chaque type de structure :
La cabine se déplace dans un pylône métallique autoporteur pour pallier le manque de place ou de mur porteur ou simplement pour choisir une zone d’arrivée spécifique spécifique comme par exemple le centre d’une cage d’escalier. L’ascenseur autoportant ne se déplace donc pas à travers les fondations de la résidence.
Ce type de cabine peut accueillir plusieurs personnes pour une capacité de charge allant de 300 à 500 kg. L’élévateur autoportant peut desservir jusqu’à cinq étages. La largeur du dispositif s’adapte à partir de 75 cm et jusqu’à 1,80 m.
Ce type de structure permet de véritablement personnaliser son élévateur : parois de la cabine, revêtement du sol, panneaux, miroirs, téléphone de cabine…
Cet équipement est notamment très prisé pour une installation en extérieur avec un élévateur entièrement vitré offrant une vue panoramique à 360°.
- L’ascenseur de maison à gaine maçonnée
Dans ce cas, l’élévateur de personne se déplace dans une gaine fermée en maçonnerie. On l’appelle plus communément « ascenseur à gaine ». L’ascenseur de maison est intégré dans une gaine maçonnée dans laquelle monte et descend la cabine. Ce type de dispositif ne peut être installé que si l’architecture de la résidence le permet. L’installation nécessite en effet la présence d’un mur porteur sur lequel s’appuyer.
Moins onéreux à l’achat, cet équipement requiert toutefois l’intervention d’un maçon pour la construction de la gaine et parfois celle d’un architecte, afin de garantir que l’esthétique du projet soit en harmonie avec votre maison. Le budget sera donc souvent revu à la hausse.
Seules sont visibles les portes d’accès et éventuellement les commandes.
Les deux modes de fonctionnement de l'ascenseur particulier
Une fois l’étude de faisabilité réalisée, les professionnels choisiront si la structure de votre mini-ascenseur sera autoportante ou à gaine maçonnée.
Deux types de fonctionnement se distinguent, le système hydraulique ou électrique.
L’ascenseur privatif hydraulique
Fonctionnant à l’aide d’un guide et d’un vérin, l’ascenseur hydraulique peut être équipé d’un cylindre enterré, de surface ou télescopique.
La cabine s’élève dès que l’huile sous pression remplit le piston.
Ce type de fonctionnement possède l’avantage d’être ultra silencieux.
L’ascenseur de maison électrique
L’ascenseur utilise des câbles en acier pour tirer l’élévateur. Un moteur active une poulie qui entraîne des courroies ou des câbles. Les câbles sont soutenus par la paroi maçonnée.
Plus rapide et moins énergivore, ce type d’élévateur peut desservir plusieurs étages.
Les types de services d'un mini-ascenseur
En fonction des besoins et de la configuration du logement, il existe trois types de circulations pour entrer et sortir de son ascenseur de maison :
Le service simple
Dans le cas d’un service simple, l’entrée et la sortie de l’utilisateur dans l’ascenseur privatif sont effectuées via une seule et même porte.
Le service opposé
Lorsque la porte d’entrée et la porte de sortie d’un élévateur sont situées face à face, on parle de service opposé.
L’utilisateur entre d’un côté et sort par une porte en vis à vis.
Le service en angle
Lorsque l’architecture l’impose, l’entrée et la sortie du mini-ascenseur peuvent s’effectuer depuis deux côtés attenants.
Il s’agit ici d’un service en angle.
Comment choisir son ascenseur privatif ?
Pour installer un dispositif aussi conséquent qu’un élévateur pour personne à mobilité réduite, de nombreuses contraintes techniques et juridiques sont à prendre en compte.
Voici les questions essentielles qu’il convient de se poser avant d’envisager le recours à ce type d’appareil :
- Combien d’étages doit desservir l’ascenseur privatif ?
- Quelle distance doit-il parcourir ?
- Quel poids doit-il supporter ?
- Combien d’utilisateurs maximum utiliseront l’élévateur en même temps ?
- À quel emplacement souhaitez-vous disposer l’ascenseur ?
Dans un second temps, il est conseillé de faire appel à une entreprise spécialisée afin de réaliser une étude de faisabilité. Sur place, le technicien sera en mesure d’évaluer les difficultés techniques et la présence ou non d’un axe permettant d’intégrer la future cage d’ascenseur.
Le professionnel vous proposera ensuite le dispositif correspondant à vos contraintes, vos besoins et votre budget. L’idéal est de demander un devis gratuit et sans engagement à plusieurs sociétés afin de comparer les coûts et les solutions.
Bon à savoir : Si l’espace intérieur du logement ne présente pas d’axe d’ascenseur, il est possible d’installer le dispositif depuis l’extérieur.
Voici plusieurs éléments à prendre en compte pour choisir votre mini-ascenseur :
Les caractéristiques et options d’un ascenseur de maison
En fonction des besoins le volume des cabines permet d’accueillir de 1 à 4 personnes mais aussi une personne à mobilité réduite avec son fauteuil roulant.
En fonction des besoin, l’élévateur de personnes, qu’il soit intérieur ou extérieur, peut desservir de 1 niveau et jusqu’à 5 étages (y compris un sous-sol).
Variable en fonction des modèles et des besoins, la charge maximale supportée par un ascenseur particulier oscille entre 200 et 500 kg.
Bien inférieure aux « ascenseurs classiques », la vitesse d'ascension d’un mini-ascenseur ne peut légalement dépasser la norme de 0,15 m/seconde.
En fonction du mode d’ouverture –automatique ou manuel–, les portes palières peuvent être battantes ou à effacement latéral (portes coulissantes). Pour prévenir les chocs, certains systèmes provoquent une réouverture automatique en cas de passage d'une personne.
Afin d’activer le dispositif il est nécessaire d’assurer une pression continue sur le bouton d’élévation ou la manette de contrôle de l’élévateur. Certains modèles cabines peuvent toutefois bénéficier d’un bouton d’appel à enregistrement.
Les mini-ascenseurs disposent de plusieurs systèmes de sécurité : ouverture manuelle des portes (clé de déverrouillage), boutons d’alerte, ligne d’appel d’urgence, éclairage de sécurité…
L'accueil d'une personne en fauteuil roulant au sein de l'élévateur nécessite des dimensions minimales de cabine de L 80 x P 130 cm ainsi qu'une emprise au sol d'au moins L 115 x P 140 cm.
Il est possible de demander l'installation d'un barre d'appui dans son élévateur afin d'assurer le maintien et l'équilibre de ses utilisateurs.
La maintenance et l'entretien d'un ascenseur particulier
L’ascenseur privé doit être doté d’un système de sécurité respectant la règlementation européenne en vigueur, en l’occurrence la norme NF EN 81-41.
Comme évoqué précédemment, les élévateurs de maison ne relèvent pas de la réglementation sur les ascenseurs. Ces derniers sont soumis à la directive Machine CE 2006-42 pour les appareils dont la vitesse n’excède pas 0,15 m/s. Cette directive impose aux propriétaires d’Élévateurs pour Personnes à Mobilité Réduite (EPMR) un « entretien par un personnel qualifié selon la fréquence préconisée par le fabriquant. »
L’élévateur privatif doit être en effet entretenu pour améliorer sa durée de vie.
Requérant une maintenance bien moins contraignante que celle nécessaire pour un ascenseur professionnel, l’élévateur de personne nécessite généralement une à deux visites annuelles de contrôle préventif. Cette visite permet de garantir un fonctionnement optimal et d’écarter tout risque relatif à la sécurité.
Deux types de contrat sont généralement proposés pour la maintenance et l’entretien pour un coût annuel variant de 250 à 850 € en moyenne :
- Le contrat de maintenance standard : deux visites annuelles sont incluses afin de vérifier le fonctionnement et contrôler les pièces les plus importantes.
- Le contrat de maintenance haut de gamme : en plus des visites annuelles, ce contrat prévoit un certain volume d’heures de main d’œuvre gratuit en cas de réparation.
Il est essentiel de bien vérifier au préalable les conditions de votre contrat de maintenance :
- Quels sont les délais d’intervention ?
- Quels sont les types de prestations souscrites ?
- Quelles sont les conditions de résiliation ?
Il est également possible de souscrire un contrat d’assistance permettant de faire intervenir un technicien 24h/24 7j/7 en cas de panne ou de dysfonctionnement.
Quel est le prix d'un ascenseur de maison ?
Comme tout produit technique pensé pour s’adapter à la configuration de votre logement, il est difficile d’indiquer avec précision le prix d’un ascenseur privatif. Il est recommandé de demander plusieurs devis afin de comparer les solutions ainsi que les coûts.
Le montant d’un élévateur autoportant est plus cher qu’un élévateur en gaine maçonnée, mais l’installation de ce dernier nécessite également des travaux : maçonnerie, placoplâtre et peinture… dont les coûts ne sont pas pris en compte dans les tarifs ci-dessous.
Voici une fourchette prix estimative :
Prix pour 2 niveaux : RDC, 1er étage
autoportant De 17 000 à 25 000 €
Prix pour 3 niveaux : RDC, 1er étage, 2ème étage
autoportant De 21 000 à 30 000 €
Prix pour 4 niveaux : RDC, 1er étage, 2ème étage, 3ème étage
autoportant De 25 000 à 35 000 €
Coût additionnel par étage supplémentaire
autoportant Supplément de 4 000 €
Quelles aides financières pour un ascenseur de maison en 2023 ?
Comme pour le monte-escalier, la plateforme élévatrice ou tout autre équipement destiné à améliorer l’accessibilité de votre domicile, plusieurs avantages fiscaux et aides financières sont accordés pour l’installation d’un élévateur privatif.
Crédit d’impôt
Pour l’installation d’un élévateur vertical, un crédit d’impôt maintien à domicile de 25 % est disponible dans la limite de 5 000 € pour une personne vivant seule et de 10 000 € pour un couple. Si vous n’êtes pas imposable, le Trésor Public vous attribuera un chèque de remboursement.
TVA réduite à 5,5 %
Autre avantage fiscal pour l’accessibilité des personnes âgées ou handicapées, un élévateur de maison pour PMR (Personne à Mobilité Réduite) bénéficie d’une TVA réduite à 5,5 %.
Les aides de l’Anah
Pour les personnes dotées de ressources modestes, l’aide Anah (Agence nationale de l’habitat) « Habiter facile » permet la prise en charge des travaux d’aménagement permettant le maintien à domicile. L’élévateur de maison entre dans ce cadre.
Cette allocation permet de couvrir de 35 % à 50 % de votre projet. Pour en bénéficier, il est nécessaire d’être propriétaire d’une habitation construite il y a plus de quinze ans et se trouver en perte d’autonomie ou en situation de handicap.
L’APA
Allouée par le Conseil départemental après évaluation médicale, l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) permet de compenser la perte d’autonomie d’une personne âgée de plus de 60 ans grâce à une aide finançant une assistance à domicile ou l’aménagement de votre logement. La pose d’un mini-ascenseur peut ainsi être partiellement prise en charge via ce dispositif.
Les aides des caisses de retraite
Souvent méconnues et sous-utilisées, de nombreuses aides financières des caisses de retraite, comme l’aide Bien vieillir chez soi permettent d’adapter son logement afin de prévenir les chutes, notamment pour installer un élévateur de personne. Il est recommandé de prendre contact avec sa caisse du régime général (CARSAT, MSA) afin de vérifier les critères d’éligibilité. Le montant prie en charge varie entre 30 et 65 % du montant total des travaux dans la limite de 3 500 €.
La PCH MDPH
Les aménagements du logement permettant la mobilité et l’autonomie bénéficient d’un financement partiel de la part de la Maison Départementale des Personnes Handicapées grâce à la PCH (Prestation de Compensation du Handicap). Pour y prétendre, être âgé de moins de 60 ans avec une reconnaissance d’un taux d’incapacité de 80 % est impératif.
Les collectivités locales
En fonction des territoires, les aides des collectivités territoriales permettent de prendre en charge des travaux pour adapter l’accessibilité de votre logement.
L'avis expert de l'ergothérapeute
« C’est la solution évidente pour permettre à une personne se déplaçant en fauteuil roulant d’accéder aux différents niveaux de son domicile. Avec ou sans l’aide d’un tiers, l’ascenseur de maison peut également se révéler une alternative au monte-escalier.
Lorsque le budget le permet et que la faisabilité technique est confirmée, l’installation de ce type de dispositif permet d’assurer des déplacements sûrs et confortables pour les personnes présentant des troubles de la mobilité. Dans le cadre de troubles cognitifs, le bénéficiaire peut être accompagné par son aidant lors des déplacements grâce à ce type d’installation. »
Florine Massard, ergothérapeute dans le 69
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