
Retraite des femmes : le Premier ministre promet une revalorisation

Le Premier ministre a annoncé en début de semaine que le prochain Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) intégrerait des mesures spécifiques pour améliorer la pension de retraite des femmes. Une annonce accueillie avec prudence par les syndicats, qui jugent le dispositif insuffisant face aux inégalités persistantes.
Un nouveau mode de calcul des pensions pour les mères de familles
Dans un courrier adressé aux syndicats le 29 septembre dernier, Sébastien Lecornu a confirmé son intention d’améliorer le calcul de la retraite des femmes ayant eu des enfants. Ces mesures devraient figurer dans le PLFSS 2026, présenté à l’automne. L’objectif affiché est de mieux compenser les inégalités liées aux interruptions de carrière ou au recours au temps partiel, plus fréquents chez les mères de famille.
Le Gouvernement envisage pour ce faire de reprendre une proposition issue du conclave sur les retraites. Concrètement, la pension serait calculée sur les 24 meilleures années pour les mères d’un enfant, sur les 23 meilleures années pour celles ayant deux enfants. À partir du troisième enfant, une majoration de 10% de la pension serait appliquée.
Ce mécanisme vise à atténuer l’impact des périodes de carrière écourtées ou moins rémunératrices sur le montant final de la retraite.
Une mesure jugée insuffisante par les syndicats
Si l’exécutif présente ce dispositif comme une avancée, les syndicats restent réservés. Ils rappellent que cette mesure ne remet pas en cause la réforme des retraites de 2023, en particulier le report de l’âge légal de départ à 64 ans, toujours contesté. Pour beaucoup, il s’agit plus d’un ajustement symbolique que d’une véritable réforme structurelle. Son efficacité dépendra de son adoption dans la loi et de son impact réel sur les futures retraitées.
Cette annonce intervient par ailleurs dans un climat social tendu, marqué par de nouvelles mobilisations syndicales. Les organisations de salariés dénoncent une manœuvre destinée à apaiser la colère sans traiter les revendications centrales : le retour à un âge de départ plus favorable et une revalorisation plus large des petites pensions.
La portée politique de cette mesure sera donc surveillée de près, tant au Parlement que dans la rue, où la contestation du système actuel reste forte.