Budget de la Sécurité sociale : le volet recettes adopté de justesse
Adoptée de justesse à l’Assemblée nationale samedi 8 novembre, la première partie du budget de la Sécurité sociale ouvre la voie au débat sur les dépenses. Derrière ce vote sous tension se jouent des enjeux essentiels pour les retraites, la santé et l’autonomie des personnes âgées.
Une adoption du budget sous haute tension
Adopté par 176 voix contre 161, le volet recettes du PLFSS (Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale) 2026 fixe le cadre budgétaire de la Sécurité sociale pour l’année à venir.
Les députés ont validé plusieurs mesures destinées à stabiliser les comptes sociaux, parmi lesquelles le maintien du plafonnement de la défiscalisation des heures supplémentaires, la reconduction des allègements de charges pour les travailleurs indépendants et le renforcement de la lutte contre la fraude sociale.
En revanche, la taxe exceptionnelle de 2,25 % sur les mutuelles, initialement proposée pour financer la suspension de la réforme des retraites, a été supprimée en séance.
Ce vote, obtenu après de longues discussions, permet désormais d’ouvrir le débat sur la répartition des dépenses liées à la santé, à la vieillesse et à l’autonomie –des enjeux majeurs pour les seniors et leurs aidants–.
Un équilibre budgétaire encore fragile
Cette adoption n’est qu’une première étape : c’est désormais la partie dépenses du PLFSS qui déterminera le niveau des aides à domicile, des allocations d’autonomie (APA, PCH) ou encore la prise en charge des soins.
La suppression de la taxation sur les mutuelles constitue toutefois un soulagement pour les assurés, en particulier pour les retraités, qui auraient pu voir leurs cotisations augmenter.
En parallèle, les députés ont en parallèle validé des mesures visant à mieux encadrer les dépenses de santé et à renforcer certains dispositifs de prévention, mais le déficit global de la Sécurité sociale devrait encore atteindre près de 29 milliards d’euros en 2026.
Un équilibre fragile, donc, alors que le vieillissement de la population accentue la pression sur les comptes sociaux et les politiques d’autonomie.