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La cohabitation intergénérationnelle éprouvée par la crise de la covid-19

Rédaction : Isabelle Simon Ringenbach - Mise à jour : 16 novembre 2020 à 10h15

Temps de lecture estimé à : moins d'une minute

cohabitation intergénérationnelle et crise sanitaire

La cohabitation intergénérationnelle, système de partage de logement entre un senior et un jeune de moins de 30 ans, fait de plus en plus d’émules depuis quelques années. Et pour cause, les étudiants comme les plus âgés y trouvent leur compte : les uns apprécient une solution d’hébergement à moindre coût, les autres, une personne qui les assiste dans les petites tâches du quotidien et leur tient compagnie. La cohabitation intergénérationnelle est un duo gagnant-gagnant, un échange de bons procédés.
Or, la crise du coronavirus est passée par là, mettant brutalement à rude épreuve ce dispositif. État des lieux et solutions.

 

Comment fonctionne la cohabitation intergénérationnelle ?

S’inspirant du Québec, des pays scandinaves et de l’Australie où elle est déjà en place avec succès, cette pratique fait cohabiter deux générations sous le même toit. Souvent confondue avec la colocation qui est un abus de langage, son principe est simple : il s’agit de partager son logement contre de menus services.

Dans les faits, un senior accepte de sous-louer une partie de sa maison ou de son appartement avec un jeune qui en retour s’engage, moyennant une participation financière symbolique (parfois nulle), à lui donner un coup de main dans son quotidien : courses, présence de nuit, aide au repas, assistance informatique, aide administrative

 

Comment formaliser ce dispositif ?

  • Avec l’aide d’une association ou d’un structure privé : véritable relais entre les deux parties, elle sélectionne, met en relation, conseille et accompagne les protagonistes pour que la cohabitation se déroule dans les meilleures conditions possibles.
  • En signant un contrat de cohabitation intergénérationnel solidaire (CIS) : il permet d’officialiser la cohabitation entre le jeune et le senior propriétaire ou locataire. Une modeste contribution financière est contractualisée, fixée en fonction de l’espace occupé et du temps de présence octroyé.

Bon à savoir : la cohabitation intergénérationnelle solidaire est encadrée par la loi Elan (Evolution du Logement, de l'Aménagement et du Numérique) du 23 Novembre 2018 art 117, gage de sécurité pour les deux parties.

 

Quels sont les avantages de ce système ?

Une cohabitation réussie entre les cohabitants passe par certaines valeurs : confiance, tolérance et respect. À condition de maintenir le dialogue, chacun y trouve son compte : les jeunes apprécient de se loger dans une habitation confortable, calme et souvent bien située, à moindre frais, moyennant quelques services rendus.

Quant aux personnes âgées, elles apprécient cette compagnie rassurante qui permet de rompre l'isolement, véritable fléau des temps modernes. Le maintien à domicile en est facilité permettant de retarder l’entrée en maison de retraite au maximum

En bref, une magnifique aventure humaine et solidaire qui favorise le bien « vivre ensemble » entre générations.

 

Un modèle de solidarité mis à mal par la crise sanitaire

2020, une année particulière : Depuis quelques mois, la Covid-19 met à l’épreuve l’entraide entre jeunes et seniors. Certains « binômes » se sont désolidarisés pendant le confinement simplement par peur de contaminer l’autre, mettant en évidence la difficulté de vivre seul avec l’avancée en âge.

Or, protéger la santé et maintenir le lien social sont plus que nécessaires en cette période de crise sanitaire. Il est donc important de relancer et maintenir ce mode de partage de logement entre jeunes salariés ou étudiants et personnes âgées.

Protéger la santé

Avec le respect des gestes barrières, le port du masque, le lavage fréquent des mains, la distanciation sociale… de nouvelles habitudes sont venues bousculer et envahir le quotidien de tout un chacun.

En habitant sous le même toit, l’étudiant participe à la protection de la santé du senior en lui rappelant quotidiennement les consignes de sécurité sanitaire. Il peut également effectuer certaines tâches à sa place comme les courses, évitant ainsi les risques de contamination.

Besoin et maintien de lien social malgré la Covid-19

Bon nombre de personnes isolées n’ont pu avoir de contact autre que le téléphone avec leurs proches pendant le confinement. Il s’agit désormais de vivre avec le virus et de maintenir le lien social coûte que coûte. Le but est de lutter contre l’isolement des seniors.

Pour cela, outre les gestes barrières, le jeune cohabitant rassure par sa présence bienveillante mais se révèle également un lien avec l’entourage du senior. Il peut ainsi aider à mettre en place des visioconférences et contribuer à maintenir les relations entre la personne âgée et sa famille ainsi que ses voisins et amis.

 

Des précautions supplémentaires liées au contexte sanitaire

Au vu de la situation sanitaire préoccupante, les structures d’accompagnement intègrent des mesures de précaution supplémentaires annexées au contrat de cohabitation solidaire.

Il s’agit d’éviter tout contact physique entre les personnes, de se laver les mains régulièrement, de préférer les mouchoirs à usage unique, de conserver le linge de toilette dans un espace dédié ainsi que d’avoir toujours à disposition des masques et du gel hydroalcoolique.
L’objectif est de responsabiliser les cohabitants.

Aujourd’hui, l’habitat partagé reste une formidable aventure humaine. Plus qu'une simple cohabitation basée sur l’entraide, il a fait ses preuves : il permet de tisser des liens forts avec la personne âgée qui devient un membre de la famille à part entière, tout en favorisant le lien social essentiel pour les aînés.

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