Retraite : un écart de 38 % entre les pensions des hommes et des femmes
Selon la dernière enquête de la DREES, en 2023, les femmes percevaient en moyenne une pension inférieure de 38 % à celle des hommes. Malgré des carrières plus longues et une présence accrue sur le marché du travail, cet écart persiste et fragilise durablement le niveau de vie des retraitées, plus exposées à la précarité.
L’écart hommes femmes perdure dans les retraites
L ’écart des pensions entre les hommes et les femmes reste encore très élevé en 2023. L’étude « Les retraités et les retraites - édition 2025 » de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques), la pension moyenne brute de droit direct des femmes reste inférieure de 38 % à celle des hommes. En intégrant les pensions de réversion, cet écart se réduit mais atteint encore 25%, signe d’un rattrapage insuffisant malgré l’allongement des carrières féminines.
Cette situation s’explique par des salaires plus bas, un recours plus fréquent au temps partiel (souvent subi), des interruptions de carrière liées à la maternité ou aux responsabilités d’aidant, ainsi qu’une durée de cotisation généralement plus courte. Les dernières données de l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) indiquent que près de 4 femmes retraitées sur 10 perçoivent moins de 1 000 € par mois, contre 22% des hommes.
💡Bon à savoir : La "pension moyenne brute de droit direct" correspond à la retraite qu’un assuré perçoit grâce à ses propres cotisations, hors pension de réversion.
Un impact direct sur le niveau de vie des retraitées
Cet écart financier fragilise durablement le budget des femmes retraitées. Celles disposant des pensions les plus faibles doivent souvent compter sur des compléments de revenus –pension de réversion ou les minima sociaux– pour équilibrer leur budget, ou solliciter des dispositifs d’aide au maintien à domicile.
Alors que les dépenses de santé augmentent avec l’âge et que les prix des produits de première nécessité restent élevés, cet écart structurel renforce le risque de précarité pour les femmes.
Les associations et experts plaident a pour un renforcement des dispositifs de solidarité, une meilleure prise en compte des carrières hachées et une lutte accrue contre les inégalités salariales.