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Réforme des retraites : le Sénat rejette la suspension votée à l’Assemblée nationale

Rédaction : Claire Viel - Mise à jour : 28 novembre 2025 à 10h29

Temps de lecture estimé à : moins d'une minute

Sénat et suspension de la reforme des retraites

Rebondissement à l’occasion de l’examen du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2026 au Sénat. Alors que l’Assemblée nationale avait adopté un article prévoyant la suspension de la réforme jusqu’au 1er janvier 2028, le Sénat a supprimé cette disposition. La trajectoire vers un âge légal à 64 ans reste donc maintenue à ce stade, dans un climat de forte tension politique.

 

Un compromis adopté à l’Assemblée, balayé par la majorité sénatoriale

L’article 45 bis du PLFSS 2026 avait pourtant redonné le sourire aux actifs en fin de carrière. Adopté par les députés le 12 novembre dernier, cette disposition prévoyait de geler l'application de la réforme de la réforme jusqu'au 1er janvier 2028. Une bouffée d'oxygène qui concernait les générations nées à partir de 1964.

Ce compromis, fruit d'une négociation serrée entre le Gouvernement et les socialistes pour valider le budget, n'a pas survécu à la navette parlementaire. Lors de l’examen au Sénat, le 25 novembre dernier, la majorité de droite et du centre a supprimé l’article 45 bis par 190 voix contre 108, rejetant ainsi la suspension de la réforme.

Pourquoi ce refus du Sénat ? Les rapporteurs sénatoriaux soulignent plusieurs arguments :

  • Un signal négatif : Suspendre la réforme inquiéterait les marchés sur l'équilibre financier du système,
  • Le coût immédiat : Un report pèserait lourdement sur les finances publiques dès 2026-2027,
  • Le risque politique : La droite sénatoriale craint que ce report n’entraîne, à terme, une annulation totale de la réforme.

 

Quelles conséquences pour les futurs retraités et les seniors ?

À ce stade de la navette parlementaire, la décision du Sénat implique plusieurs choses :

  • La réforme de 2023 reste pleinement en vigueur, avec un âge légal de départ porté progressivement à 64 ans et une durée de cotisation cible de 43 ans pour le taux plein.
  • La suspension jusqu’en 2028 adoptée par les députés n’est plus dans la version sénatoriale du PLFSS 2026.
  • La réforme des retraites redevient un sujet de blocage majeur entre les deux chambres, ce qui complique la recherche d’un compromis global sur le budget de la Sécurité sociale. La suite se jouera lors de la nouvelle lecture à l’Assemblée nationale, qui pourra choisir de rétablir l’article 45 bis ou non.

 

Pour les seniors et les actifs proches de la retraite, le message immédiat est clair :

  • Il n’y a pas de gel ni de retour en arrière automatique sur le passage à 64 ans,
  • Les départs continuent de se faire selon les règles issues de la réforme de 2023 (âge légal, carrières longues, dispositifs de pénibilité…).

Dans ce contexte, les futurs retraités doivent continuer à anticiper leur départ avec les règles actuelles, tout en restant attentifs aux prochains votes parlementaires sur le PLFSS 2026.

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