
60 ans, pourquoi est-ce le bel âge ?

Les sexagénaires auront matière à s'enorgueillir ! D'après des recherches solides, cette sixième décennie serait l’une des plus propices au bonheur. À l’aube des 60 ans, lorsque la santé est préservée et que la retraite se profile, beaucoup retrouvent du temps pour renouer avec leurs passions : moments précieux avec les petits-enfants, pratique régulière d’une activité physique, engagement bénévole ou encore retrouvailles entre amis…
Satisfaction et bonheur : les 65-79 ans en tête
L'ONS (Office for National Statistics) du Royaume-Uni démontre à travers ses études que les seniors entre 65 et 79 ans sont les plus épanouis, affichant des niveaux élevés de satisfaction, de bonheur et de ressenti d'utilité.
Pour parvenir à ce constat, plus de 300 000 personnes ont été interrogées en Angleterre. Résultat : les 45-59 ans apparaissent comme les plus exposés au stress et à l’insatisfaction, souvent pris entre la pression professionnelle, l'éducation des enfants et l'accompagnement de parents vieillissants.
Pourquoi est-on plus heureux à 60 ans ?
Le secret du bonheur : apprendre à lâcher prise
Si les chemins du bonheur restent personnels et sinueux, le lâcher prise s’apprend avec l’âge pendant que la sagesse s’installe.
L'une des plus longues études menées par l’Université de Harvard, commencée en 1938 auprès de 724 adolescents et poursuivie pendant près de 90 ans, révèle une clé essentielle : avec le temps, le lâcher-prise devient une véritable force.
Selon le Dr Robert Waldinger, en vieillissant, les personnes apprennent à se concentrer sur ce qui compte réellement pour elles et à accorder moins d'importance aux détails sources d’inquiétude. Elles développent ainsi une capacité à mieux surmonter les échecs vécus antérieurement, privilégiant ce qui les rend heureuses dans l’instant présent.
L’importance de son environnement social
Outre le lâcher-prise, un autre facteur déterminant du bonheur à cet âge est la qualité des relations sociales. L’étude de Harvard souligne que les liens avec le conjoint, la famille et les cercles sociaux jouent un rôle central dans le bien-être.
Participer à la vie associative, entretenir des amitiés solides ou s'investir dans une collectivité permet non seulement de rompre l’isolement, mais aussi de nourrir un profond sentiment d’utilité.
À 60 ans, la confiance en soi atteint son apogée
Enfin, la revue de référence Psychological Bulletin publiée par l’APA (American Psychology Association), met en lumière l’idée que la confiance en soi atteindrait son apogée entre 60 et 70 ans.
Cet épanouissement s’explique par une carrière professionnelle aboutie, des relations stables et la satisfaction de parcours personnels accomplis. À cet âge, de nombreuses personnes ont consolidé leur identité, renforcé leur sentiment de compétence et développé une plus grande résilience face aux défis de la vie.