
Prévention de la maladie d'Alzheimer : quelles sont les recommandations ?

Loin d’être inéluctable, les chercheurs affirment que dans 40 % des cas la maladie d’Alzheimer pourrait bien être évitée.
Selon plusieurs spécialistes, adopter de bonnes habitudes au quotidien permettrait de réduire significativement les risques de développer cette pathologie. Focus sur les gestes simples et scientifiquement validés pour préserver durablement la santé de son cerveau.
De nouveaux facteurs de risque identifiés en 2024
Selon une étude parue en 2024 dans The Lancet, deux nouveaux facteurs de risque ont été identifiés. Un taux élevé de cholestérol et une perte de vision sont également des facteurs de risque associés au développement de la maladie d’Alzheimer.
Un suivi médical régulier, notamment ophtalmologique et lipidique, est ainsi fortement recommandé pour agir en prévention.
Maladie d'Alzheimer : les gestes pour prévenir son apparition
Contrairement à certaines idées reçues, il est possible d’agir pour prévenir l’apparition d'Alzheimer selon le co-créateur de la Fondation Recherche Alzheimer, Dr de Ladoucette, spécialiste en psychiatrie et en gériatrie.
Si l'âge et la génétique peuvent influencer la survenue des symptômes d'Alzheimer, les formes héréditaires restent rares (seulement 1 à 5 % des cas).
Plusieurs comportements joueraient ainsi un rôle déterminant, bien que souvent sous-estimés. Deux niveaux de prévention sont dès lors évoqués : empêcher l’apparition de la pathologie (prévention primaire) et retarder l’expression des symptômes (prévention secondaire).
Bien manger pour préserver son cerveau
Le régime MIND, s’inspirant des principes de l’alimentation méditerranéenne, a démontré son efficacité pour réduire jusqu’à 53 % le risque de développer la maladie d'Alzheimer, selon des études publiées en 2015 et 2022 (The Journal of the Alzheimer’s Association).
Ce régime recommande d’intégrer régulièrement à ses repas des légumes verts, des fruits rouges, des céréales complètes, du poisson, de la volaille, des légumineuses, des noix et de l’huile d’olive, tout en limitant la consommation de viande rouge, de produits sucrés, de plats industriels, de fromages gras et de beurre.
Il est possible et recommandé d’évaluer son taux d’adhésion à cette diète en se rendant sur le site de la Fondation Recherche Alzheimer : plus le score est élevé, plus la protection cognitive est importante.
La stimulation cognitive pour renforcer ses neurones
Plus le cerveau est stimulé, plus il développe sa capacité à résister aux atteintes neurodégénératives.
La lecture, la pratique de jeux de réflexion (sudoku, mots fléchés, jeux de logique…), l’apprentissage d’une langue étrangère ou encore le jeu d’un instrument de musique sont particulièrement bénéfiques.
Ces activités mobilisent différentes zones cérébrales : mémoire, perception sonore, émotions, gestes…
Maintenir des liens sociaux pour protéger son cerveau
Une vie sociale épanouissante réduit de 23 % le risque de développer des troubles cognitifs selon The Lancet : discuter, échanger, rire ou participer à des activités collectives stimule de nombreuses fonctions cérébrales et favorise la création de nouveaux neurones.
Gérer son stress pour préserver ses fonctions cognitives
Un stress chronique, des ruminations négatives ou des symptômes dépressifs sont autant de facteurs susceptibles d’augmenter le risque de développer la maladie d'Alzheimer. Pour préserver la santé cérébrale, il est essentiel d'apprendre à mieux gérer ses émotions.
Certaines pratiques douces, telles que le yoga, le tai-chi, la relaxation, la sophrologie ou les activités artistiques, offrent des solutions accessibles au quotidien.
Parmi elles, la méditation se distingue particulièrement : cette discipline a démontré son efficacité pour réduire significativement le niveau d’anxiété, améliorer la qualité du sommeil et favoriser une meilleure hygiène de vie.