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La dénutrition chez les seniors : savoir la repérer pour mieux la prévenir

Rédaction : Emmanuelle Martin - Mise à jour : 17 décembre 2018 à 17h47

Temps de lecture estimé à : moins d'une minute

dénutrition chez les seniors

On parle de dénutrition lorsque les apports alimentaires d’une personne sont diminués au point d'entraîner des carences et des risques pour sa santé (maladies, infections, chutes). Les personnes âgées sont particulièrement exposées : en France, la dénutrition touche une personne âgée sur 10 à domicile, un tiers des résidents en institution médicalisée et près de la moitié des patients âgés en milieu hospitalier.

 

Comment repérer une dénutrition chez les seniors ?

► Les signes physiologiques :
Chez la personne âgée, la dénutrition se manifeste par une perte de poids (supérieure à 5% en un mois ou supérieure à 10% en 6 mois), par une albuminémie inférieure à 35 g/l et par une fragilité osseuse. Une asthénie ou une faiblesse constante doivent également alerter.

► Les systèmes de détection :

  •  L’EPA(outil d'Évaluation de la Prise Alimentaire) : ce dispositif (une réglette à déplacer sur une échelle analogique ou une évaluation des portions consommées) mis en place par la Société Francophone de Nutrition Clinique et Métabolisme (SFNEP), permet au patient d’évaluer lui-même ses prises alimentaires journalières et de s’ajuster en conséquence.
  • Les applications numériques: l’application « Cdiet », testée actuellement en Ariège, permet aux aidants (à domicile comme en EHPAD) de soumettre un bilan diététique à une diététicienne, afin de déceler au plus vite une éventuelle dénutrition et de mettre en place les solutions adaptées.

 

Connaître les facteurs de risque

Plusieurs facteurs peuvent entraîner une dénutrition :

  • La diminution voire l’absence d’activité physique : la personne sédentaire dépense moins d’énergie ; elle a donc moins d’appétit, s’alimente peu, ce qui génère des carences.
  • L’altération du goût, entrainée par le vieillissement ou par la prise de plusieurs médicaments par repas: lorsque le goût n’est plus sollicité ou stimulé, la personne perd l’appétit.
  • Les affections bucco-dentaires : elles sont fréquentes chez la personne âgée (déchaussement, douleurs gingivales, difficultés à mastiquer), qui choisira des aliments plus faciles à ingérer, au détriment d’aliments riches en apports nutritifs.
  • Les problèmes digestifs : la personne âgée est souvent sujette aux maux gastriques (problèmes de déglutition, reflux, constipation), qui occasionnent une perte d’appétit, parfois même un recul face à la nourriture.
  • La dépression: affection importante chez les seniors, ses symptômes (perte d’envie, perte du goût de vivre) entraînent un manque d’appétit, voire l’oubli des repas.
  • Une maladie grave.
  • Des revenus faibles qui amènent la personne à se priver, notamment de nourriture.

 

Les conséquences de la dénutrition chez la personne âgée

La dénutrition engendre des troubles importants (fragilité, affaiblissement, perte de poids, perte de muscles, asthénie, anorexie), favorise le risque d’infections, de chutes et de fractures, et peut aggraver les pathologies existantes (augmentation du risque de complications après une opération chirurgicale, diminution de l’efficacité à certains traitements de chimiothérapie et radiothérapie).

Par ailleurs, la personne se retrouve dans un cercle vicieux, la dénutrition engendrant fragilité et dépendance, lesquelles ne favorisent pas l’envie de s’alimenter. Il est donc essentiel de prévenir le risque de dénutrition.

 

Conseils pratiques pour prévenir la dénutrition

La Haute Autorité de Santé (HAS) a émis plusieurs avis relatifs à la prévention de la dénutrition chez la personne âgée, que l’on retrouve dans le Programme National Nutrition Santé.

Quelques conseils simples suffisent à prévenir la dénutrition :

  • Varier les repas, pour maintenir l’intérêt gustatif et diversifier les sources nutritives.
  • Équilibrer les apports journaliers : une personne âgée a besoin de protéines pour compenser la perte musculaire (on parle d’un apport quotidien de 1g par kg), et de calcium pour prévenir l’ostéoporose.
  • Proposer des aliments faciles à ingérer (purées, soupes, viandes hachées) et suffisamment assaisonnés (épices, herbes, condiments) pour stimuler les papilles.
  • Privilégier des aliments avec un apport important de nutriments : avec le même volume ingéré, ces aliments permettent d’augmenter l’apport nutritionnel (ex : le petit pain « G-Nutrition » enrichi en protéines, en calcium et en vitamine D, que l’on trouve dans les hôpitaux et les maisons de retraite).
  • Faire du repas un moment convivial : partager son repas avec la personne âgée, jouer sur les couleurs des aliments, mettre un joli couvert...

Autant d’astuces pour que se nourrir redevienne un moment agréable et attendu.

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