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Des inégalités dans la revalorisation salariale des aides à domicile

Rédaction : Gaëlle Gicquel - Mise à jour : 30 novembre 2021 à 12h28

Temps de lecture estimé à : moins d'une minute

Revalorisation de salaire pour une partie des aides à domicile

Grandes oubliées du Ségur de la santé, les aides à domicile ont bénéficié d’une revalorisation salariale au 1er octobre. Cette hausse de salaire, qualifiée d’historique par la ministre déléguée en charge de l’Autonomie Brigitte Bourguignon, était réclamée depuis longtemps par les acteurs du secteur. Cette augmentation concerne toutefois uniquement les salariés du secteur associatif, laissant de côté 40 % de la profession.
Une injustice que dénoncent les acteurs du secteur.

 

Une revalorisation en demi-teinte

Au 1er octobre 2021, 209 000 aides à domicile intervenant chez les personnes âgées et handicapées ont bénéficié d'une augmentation de salaire de 13 à 15 % en moyenne. Une revalorisation pouvant aller jusqu’à 300 € en fonction de l’ancienneté et du statut des salariés. Réclamées depuis longtemps, ces hausses sont la conséquence d’un avenant à la convention collective devenue obsolète. Le texte s'attache également à redéfinir les emplois afin de tenir compte de l’ancienneté et l'acquisition de nouvelles compétences dans la progression de carrière des auxiliaires et assistants de vie.

La mesure est pourtant loin de satisfaire l'ensemble des acteurs du secteur de l'aide à domicile car seuls les salariés du secteur associatif de l'aide d'accompagnement à domicile (SAAD) et des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) sont concernées par cette revalorisation. Pour l’heure, rien n’a été décidé pour les 160 0000 auxiliaires de vie, dames de compagnie et les assistants de vie du secteur privé, qui représentent 40 % des acteurs de la branche.
Un oubli dénoncé par les différentes fédérations d’aides à domicile (FESP, SYNERPA Domicile et Fédésap).

 

Améliorer l’attractivité d’un secteur qui peine à recruter

Salaires insuffisants, temps de travail partiel et fragmenté, frais kilométriques mal pris en charge, métier fatiguant physiquement… La profession manque de reconnaissance et d’attractivité et le secteur peine à recruter, faute de candidats. Seules 43 % des aides à domicile accèdent à une rémunération supérieure au SMIC après 17 ans d'ancienneté selon le ministère chargé de l'Autonomie.

Pourtant, face au vieillissement de la population et des conséquences de l’avancée en âge –rappelons qu’un Français sur quatre aura 65 ans d’ici 2040– les pouvoirs publics souhaitent développer le maintien à domicile. Or, ce virage domiciliaire requiert le recrutement de nombreuses aides à domicile. En augmentant les salaires, et en lançant une campagne sur les métiers du grand âge, le Gouvernement souhaite revaloriser ces professions de l’aide à la personne.

Il y a près de vingt ans que la branche de l’aide à domicile n’avait vu une telle revalorisation des emplois et des rémunérations. Mais tant que les 160 000 employées du secteur commercial ne sont pas concernées, la frustration demeure.

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