Retraite & Patrimoine
La réforme des retraites adoptée par 49.3
Suite à l’adoption hier après-midi de la réforme des retraites par 49.3, des heurts ont éclaté dans la soirée dans plusieurs villes de France. Une motion de censure transpartisane doit être déposée dans la journée et une nouvelle journée d’action est annoncée le jeudi 23 mars.
Un échec des débats à l’Assemblée
Suite à l’obstruction parlementaire de la NUPES, les débats en première lecture n’ont pas pu être menés à l’Assemblée nationale. Malgré une procédure accélérée, le Sénat a réussi à faire avancer le texte et à l’amender : les Républicains LR et les centristes ont voté la mise en place du CDI senior, un contrat de travail réservé aux plus de 60 ans exonéré de cotisations familiales pour l’employeur et financé par une taxe sur le tabac. Les sénateurs ont également voté un départ à la retraite anticipé à l’âge de 63 ans pour les personnes qui ont commencé à travailler avant 21 ans.
De retour à l’Assemblée, le projet de loi devait être voté hier en deuxième lecture. Indiquant être sûr d’obtenir la majorité des voix, le Gouvernement annonçait le vote de la réforme par les députés encore hier matin. Finalement, par crainte de ne pas obtenir les voix nécessaires, le Gouvernement a décidé d’engager sa responsabilité sur le texte, soulevant de nombreuses oppositions.
Un passage en force non sans risques
Après plusieurs semaines de mobilisation contre la réforme des retraites, et malgré une unité syndicale inédite, Elisabeth Borne et Emmanuel Macron ont décidé d’utiliser le 49.3 pour valider la réforme des retraites 2023. Ce passage en force suscite de vives protestations dans la classe politique ainsi qu’une réaction sociale véhémente avec des regroupements spontanés et des échauffourées dans plusieurs villes de France dès le soir de l'annonce.
Depuis le passage en force de la réforme, les syndicats font appel à la mobilisation afin de contrer l’exécutif. Pour l’heure, la réforme des retraites est considérée actée, dans l’attente du vote de la motion de censure par l’Assemblée nationale, motion qui doit être déposée ce vendredi avant 15 heures.
