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Vaccin contre la Covid-19 : calendrier et enjeux

Rédaction : Claire Viel - Mise à jour : 17 décembre 2020 à 17h21

Temps de lecture estimé à : moins d'une minute

Vaccin contre la Covid-19

Alors que plusieurs pays ont déjà entamé leur campagne de vaccination pour faire face à la Covid-19, l’autorisation de mise sur le marché de plusieurs vaccins est encore à l’étude en Europe.
Quels sont les enjeux du vaccin et qu’en est-il du calendrier vaccinal pour les Français ?

 

Calendrier de la vaccination Covid-19 : Qui et quand ?

Si la France a d’ores-et-déjà précommandé 200 millions de doses de vaccin contre le SARS-CoV-2 dans l’attente de l’autorisation de mise sur le marché, seules 1,16 millions de doses seront délivrées dans les prochaines semaines. L’objectif est donc, dans un premier temps, de vacciner les personnes les plus vulnérables dans l’attente d’une production suffisamment conséquente pour le reste de la population française, sachant que l’injection de deux doses sera nécessaire pour chaque individu vacciné.

Plusieurs vaccins sont actuellement à l’étude pour le marché français : les vaccins à l’ARN Pfizer-BioNTech, Moderna et CureVac ainsi que les vaccins AstraZeneca, Janssen J. et J. Le vaccin français Sanofi-GSK est quant à lui attendu pour la fin de l’année 2021. Dans l’attente des autorisations de mise sur le marché par les agences européenne et française du médicament, la Haute Autorité de Santé (HAS) a précisé le calendrier de la vaccination avec un déroulement en cinq étapes.

Les premières doses, attendues entre fin décembre et début janvier, sont destinées aux résidents des EHPAD (Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) ainsi qu’aux personnels de ces structures présentant un risque de forme grave du coronavirus (personnes âgées de plus de 65 ans ou présentant un risque de comorbidité).

La seconde phase de vaccination débutera à partir de la mi-février. 14 millions de doses seront administrées, tout d’abord aux plus de 75 ans, puis par la suite aux individus à risque de plus de 65 ans, et enfin au reste des 65-74 ans.

Prévue pour le printemps 2021, la troisième phase de la vaccination concernera les personnes de plus de 50 ans et celles de moins de 50 ans présentant un risque grave ainsi que l’ensemble des professionnels de santé et du secteur médico-social.

La phase quatre s’adressera aux moins de 50 ans et plus particulièrement aux personnes au contact de public, ainsi qu’aux individus confrontés à la difficulté de respecter les gestes barrières au quotidien (SDF, détenus, pensionnaires des hôpitaux psychiatriques…). Enfin, pour la phase cinq, la vaccination sera ouverte à tous dès l’âge de 18 ans. En raison de la rareté de formes graves chez les plus jeunes, la vaccination des mineurs n’est pour l’heure pas encore envisagée.

 

L’enjeu du vaccin et la balance bénéfice/risque

Si la vaccination ne fait pas l’unanimité au sein de la population, son objectif est de réduire le nombre d’hospitalisations ainsi que les décès et de permettre la reprise des activités économiques du pays. La crise sanitaire a engendré plus de 1,6 millions de décès à travers le monde ainsi qu’une crise économique mondiale. Les vaccins ont ainsi été développés dans l’urgence, provoquant une vague de défiance parmi la population. Près d’un Français sur deux envisage de ne pas se faire vacciner.

L’Agence Européenne du Médicament (EMA) et l’Agence Nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ont la charge d’évaluer le bénéfice/risque des produits et de valider ou non leur mise sur le marché. Ces organismes étudient les données collectées lors des différentes phases d’essais cliniques afin de vérifier la sécurité et l’efficacité des produits. Il s’agit d’évaluer les bénéfices individuels et collectifs au regard des risques engendrés et des effets secondaires constatés.

La vaccination a déjà débuté en Chine, en Russie, au Royaume-Uni, au Canada, aux États-Unis et en Israël. L’agence européenne du médicament doit quant à elle se réunir ce 21 décembre afin de statuer sur la mise sur le marché des vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna pour ses 27 pays membres. Si l’autorisation est validée, la vaccination des personnes vulnérables devrait débuter le même jour dans toute l’Europe dès la semaine prochaine.

Il est possible que le rapport bénéfice/risque soit réévalué en fonction des incidences et des effets secondaires qui seront constatés sur la population.

 

La question du consentement dans les EHPAD

Les premières doses de vaccin seront réservées aux personnes les plus susceptibles de développer une forme grave de la maladie ainsi qu’à leurs personnels soignants. Cela concerne dans les faits les personnes âgées résidant en EHPAD ou hospitalisées en USLD (Unité de Soins de Longue Durée). Rappelons que selon Santé publique France près de 45 % des décès sont intervenus en établissement médicalisé (18 000 morts en décembre 2020).

Les structures se préparent donc à vacciner leurs résidents dans les prochaines semaines en tenant compte des contraintes de conservation, de température, de délais à respecter. Forts de leur expérience avec le vaccin contre la grippe, chaque établissement s’organise afin que tout se déroule au mieux. Des pharmaciens et les équipes mobiles des agences régionales de santé (ARS) devraient prêter main forte aux personnels des EHPAD afin de gérer cette campagne de vaccination.

Se pose la question du consentement, et notamment des personnes séniles ou en situation de démence, incapables d’apprécier la situation et les risques qu’elle implique. Cela représente 40 à 60 % des personnes hébergées en EHPAD. Face à la méfiance prégnante des Français face à des vaccins développés dans l’urgence, le Gouvernement a rappelé qu’aucune obligation vaccinale ne serait imposée. Si le fait de se faire vacciner ou non est ainsi laissé à l’appréciation de tout un chacun, comment faire avec les personnes victimes de problèmes cognitifs ? La Haute Autorité de Santé rappelle ainsi que les individus rencontrant de troubles de compréhension devront recevoir une information adaptée à leur état et leur facultés de discernement. Les familles des résidents concernés ou leurs représentants légaux ont bien entendu la possibilité de s’opposer à la vaccination.

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