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Diagnostiquer Alzheimer grâce à une IRM : c'est désormais possible

Rédaction : Annie Lamballe - Mise à jour : 04 juillet 2022 à 11h44

Temps de lecture estimé à : moins d'une minute

Diagnostic Alzheimer par IRM

Des chercheurs britanniques ont développé une intelligence artificielle permettant de diagnostiquer la maladie d'Alzheimer grâce à une IRM. Cette technique prometteuse pourrait être disponible dès 2025.

 

Alzheimer : une maladie difficile à diagnostiquer

Aujourd'hui, diagnostiquer la maladie d'Alzheimer prend du temps. Consultations mémoire, bilan sanguin, IRM ou scanner du cerveau, ponction lombaire... La batterie de tests peut demander des mois d'investigations. On utilise l'imagerie médicale, mais certaines caractéristiques des scanners ne sont pas visibles, même pour des spécialistes. Le diagnostic de cette maladie neurodégénérative repose donc essentiellement sur une mesure du volume de l'hippocampe et de la protéine bêta-amyloïde dans le liquide céphalorachidien.

La découverte d'une équipe de chercheurs britanniques semble vouloir changer la donne. Une seule IRM, avec le matériel standard dont disposent la plupart des hôpitaux, permettrait à un algorithme révolutionnaire de détecter les modifications éventuelles de 660 caractéristiques situées dans 115 zones du cerveau. Cet outil performant est capable de poser avec précision le diagnostic d'Alzheimer.

La fonction préalable de cet algorithme était de classifier les tumeurs cancéreuses. Il a été détourné de son usage premier afin de lire et interpréter les IRM cérébrales. Selon l'équipe de l'Impérial College London, l’outil peut observer des changements subtils dans des régions du cerveau telles que le diencéphale ventral, agissant sur l'ouïe, la vue ou le cervelet, modifications qui, jusque-là, n'avaient pas été associées à la maladie d'Alzheimer.

 

Une recherche menée sur plus de 400 patients

Cette découverte, dont les résultats restent cependant à confirmer, serait une avancée inédite pour diagnostiquer la maladie d'Alzheimer. L'approche a été testée sur plus de 400 patients souffrant de la maladie à un stade précoce et avancé ainsi que sur des témoins en bonne santé, des patients en cours de diagnostic et des patients atteints par d'autres affections neurologiques, telles que la maladie de Parkinson.

L'avantage de cette nouvelle approche est le gain de temps. Le diagnostic pourrait en effet être posé en 10 à 12 heures, avec une précision de l'ordre de 98 %. Or, le facteur temps est un élément important dans la prise en charge de la maladie, quand on sait qu'une déficience cognitive légère peut se transformer en démence en 2 à 5 ans. Il est donc essentiel de réduire le délai de diagnostic : plus la prise en charge d'Alzheimer est précoce, plus les moyens de retarder les symptômes sont efficaces.

L'outil a également pu faire la distinction, pour 79 % des patients, entre un stade précoce et un stade avancé. Or, identifier les patients en début de maladie permettrait de lancer de nouveaux protocoles de soins, avec des essais cliniques proposant des traitements innovants et des changements précoces dans le mode de vie des patients.

Cette découverte représente un espoir important, tant pour les équipes médicales que pour les patients, qui sont aujourd'hui plus d'un million en France. Toutefois, il faudra attendre encore 2 ou 3 ans pour la transposer à la pratique clinique. Outre la réplication des résultats, un logiciel adapté à l'environnement clinique devra en effet être mis au point.

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