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Les pensions de retraite bientôt indexées sur l'inflation ?

Rédaction : Annie Lamballe - Mise à jour : 19 avril 2022 à 11h19

Temps de lecture estimé à : moins d'une minute

Pensions indexées sur l'inflation

Face à la flambée des prix, le candidat Emmanuel Macron a annoncé le 6 avril dernier sa volonté d'indexer dès cet été les pensions de retraite sur l'inflation.
Une mesure qui figure également au programme de Marine Le Pen.

 

L'indexation des pensions sur l'inflation en cas de réélection d'Emmanuel Macron

Après une augmentation des pensions de retraite de 1 % octroyée en janvier dernier, une nouvelle revalorisation a été annoncée au JT de TF1 pour le mois de juillet 2022 par le président candidat, et confirmée par Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances.

Alors que les retraites ne sont habituellement indexées qu'au 1er janvier de chaque année, le Gouvernement entend ainsi tenir compte de l'envolée des prix et répondre à l'une des préoccupations majeures des Français. Le montant n'est pas encore précisé, mais la revalorisation est envisagée à hauteur de l'inflation, qui, selon l'Insee (Institut National de la Statistique et des Études Économiques), a atteint en mars le record de 4,5 % sur les 12 derniers mois.

Cependant, selon Bruno Le Maire, il convient d'ouvrir parallèlement une réflexion plus globale pour adapter la revalorisation automatique à une « ère d'inflation plus élevée ». D'après lui, même si le niveau d'inflation restait plus modéré en 2023, il restera néanmoins plus élevé qu'avant la crise ukrainienne.

Cette décision devrait entraîner une réaction en chaîne, car la protection du pouvoir d'achat des plus âgés entraînera inévitablement une augmentation de tous les minima sociaux (notamment le RSA, qui n'a été relevé que de 1,8 % au 1er avril) et des aides au logement.

 

Une majorité de candidats engagés pour le pouvoir d'achat des retraités

De nombreux candidats au premier tour de l'élection présidentielle se sont engagés pour soutenir le niveau de vie des retraités et faire face à l'augmentation du coût de la vie. L'indexation des pensions sur l'évolution des prix à la consommation a donc été un argument de campagne largement porté par les candidats.

Outre Emmanuel Macron, c'était notamment le cas de Jean-Luc Mélenchon, de Valérie Pécresse, de Nicolas Dupont-Aignan et de Marine Le Pen. La présidente du RN s'est engagée à réindexer les retraites sur un pouvoir d'achat « respectueux d'une vie de travail ».

Selon la candidate encore en lice au second tour, l'indexation s'est faite de façon irrégulière sur le quinquennat actuel. Elle a été davantage observée pour les ménages bénéficiaires d'une retraite inférieure à 2 000 € par mois que pour les ménages percevant un niveau de pension supérieur. Elle estime donc que cette mesure ne profiterait que faiblement aux ménages modestes, et profiterait davantage.

Son programme prévoit trois scenarii : une inflation basse, un scénario d'inflation médian et une inflation haute. Elle quantifie le coût pour les finances publiques à 22,8 milliards d'euros dans le cas d'une inflation basse, à 35,6 milliards d'euros pour le scénario médian et à 55,8 milliards d'euros dans une situation d'inflation haute. En prenant en compte les différentes contributions sociales, le coût net de la mesure serait compris entre 21,2 et 51,6 milliards d’euros.

 

Les autres propositions des deux candidats autour des retraités

Outre le principe d'indexation des retraites sur l'inflation, Emmanuel Macron revendique quant à lui un certain nombre de mesures visant à protéger le pouvoir d'achat de chacun (dont les retraités), avec notamment le maintien du bouclier tarifaire sur le prix de l'énergie ou la ristourne à la pompe de 15 à 18 centimes.

Il envisage également de se lancer dès l'automne dans une réforme des retraites, qui vise à relever l'âge de départ à 65 ans. Cette mesure, qui s'appliquera progressivement jusqu'à 2032, imposerait quatre mois de plus par année. Il propose par ailleurs un montant minimum de retraite à 1 100 € pour les personnes qui affichent une carrière complète, ainsi que la suppression des avantages des régimes spéciaux pour les nouveaux entrants.

Marine le Pen propose quant à elle de maintenir l’âge légal de départ en retraite à 62 ans, tout en précisant que les personnes cumulant 40 annuités et ayant commencé à travailler à 20 ans pourraient partir à l’âge de 60 ans. La candidate du RN indique également sa volonté de revaloriser le montant de l’ASPA (Allocation de solidarité aux personnes âgées) à hauteur de 1 000 € par mois.

Le second tour de l'élection se déroulera dimanche 24 avril 2022.

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