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Une mission d’information du Sénat pour mieux vieillir à domicile

Rédaction : Isabelle Simon Ringenbach - Mise à jour : 11 mai 2021 à 14h49

Temps de lecture estimé à : moins d'une minute

Une missions d'information sur l'autonomie des seniors

Vieillir en bonne santé devient un des défis majeurs de notre société. Selon l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques), en 2070, les plus de 75 ans pourraient représenter près de 18 % de la population française. 4 millions de seniors pourraient être dépendants d'ici 2050.

Remis le 17 mars 2021 par la sénatrice de Loire-Atlantique, Michelle Meunier et le sénateur de la Loire, Bernard Bonne, le rapport d’information « bien vieillir chez soi » préconise une stratégie nationale ayant pour objectif de prévenir la perte d’autonomie des seniors tout en favorisant leur maintien à domicile. Un tournant politique complexe pour faire changer le regard sur le grand âge avec en ligne de mire, un nouveau modèle sociétal et l’arrêt des constructions d’EHPAD (Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes).

 

Un nouveau modèle de société pour bien vieillir chez soi

Le constat démographique

Le rapport dresse un état des lieux édifiant. Si le défi démographique est immense, les politiques publiques sont quasi inexistantes. Les mesures des différents plans nationaux concernant le vieillissement (Solidarité grand âge de 2006, Bien vieillir 2007-2009, Action de la prévention de la perte d’autonomie de 2015, Vieillir en bonne santé 2020-2022) ont fait peu avancer les choses. En cause, le manque d’organisation et de moyens et une loi Grand âge et autonomie toujours attendue.

 

Les propositions fortes du rapport

Les deux sénateurs ont formulé 11 propositions visant à promouvoir une politique efficace quant à la prévention de la dépendance de nos aînés. Citons plus particulièrement :

  • La compétence des départements renforcée en matière médico-sociale,
  • Les outils d’évaluation de la dépendance unifiés,
  • Les bilans systématiques complets vers 75 ans comprenant les dépistages des risques,
  • La coordination de tous les acteurs concernés,
  • L’aide à l’adaptation du logement,
  • Les visites régulières à domicile…

Il apparait essentiel de mettre en œuvre de véritables plans d’actions globaux autour de la perte d’autonomie des seniors. Pour cela, il devient urgent d’adopter une stratégie cohérente au niveau national avec une politique allant au-delà du médico-social, favorisant « l’activité physique adaptée et le loisir studieux » des personnes âgées. Un nouveau modèle de société en quelque sorte.

 

Stopper la construction des EHPAD

Selon la DRESS (Direction de la recherche, des Études, de l’Évaluation et des statistiques), en 2015, plus de 720 000 personnes vivaient en maison de retraite ou autres structures d’accueil en gériatrie. Parmi les résidents, près d’un sur deux présentait un GIR 1-2 (groupe iso-ressources ou niveau de perte d’autonomie défini selon la grille AGGIR) correspondant à une dépendance lourde. 34 % se trouvaient en perte d’autonomie modérée et 17 % étaient autonomes.

En France, une grande majorité de personnes âgées désirent vieillir à domicile. La crise sanitaire liée à la Covid 19 a mis sous le feu des projecteurs les conditions de vie et l’isolement des résidents en structures d’hébergement spécialisées. Le rapport « bien vieillir chez soi » vise un objectif audacieux : l’arrêt des constructions d’EHPAD, à l’instar du Danemark, un exemple en la matière depuis plus de trente ans.

À contre-courant du discours politique actuel, la France doit désormais se donner les moyens d’appliquer une politique globale de prévention de la perte d’autonomie des seniors qui veulent rester chez eux dans les meilleures conditions possibles. De même, l’habitat dit « intermédiaire » (semi-collectif) doit être favorisé : un logement adapté, partagé si nécessaire, un lieu où les habitudes de vie sont maintenues même en cas de perte de mobilité permettrait aux seniors de garder leurs repères plus longtemps.

Ainsi, le rapport du Sénat prône pour le maintien des personnes âgées à domicile coûte que coûte : chacun doit pouvoir vieillir heureux, c’est à dire chez soi. Si de nombreuses aides financières soutiennent déjà le maintien à domicile (crédit d'impôt travaux, Bien vieillir chez soi de la CARSAT, aide Habiter facile de l'Anah...).

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