SPASAD : Aide et soins à domicile

L’accompagnement d’un SPASAD repose sur la complémentarité des services spécialisés dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap ou des personnes âgées en perte d’autonomie.

L’objectif est de soutenir ou de restaurer l’autonomie des seniors en ce qui concerne les soins d’hygiène et les actes de la vie quotidienne.

Ces équipes polyvalentes sont requises dans plusieurs circonstances :

• Organiser le retour à domicile d’un patient âgé après une hospitalisation ou suite à un séjour en maison de repos,
• Accompagner une personne en perte d’autonomie à domicile,
• Prodiguer des soins à domicile.

Bénéficiant d’un interlocuteur unique, les personnes âgées ne sont plus obligées de faire appel à deux services distincts, ni de coordonner leurs interventions.

Plusieurs conditions sont nécessaires pour bénéficier des prestations d’un SPASAD :

• Être âgée de plus de 60 ans ou se trouver en situation de handicap et résider à domicile.
• Disposer d’une prescription médicale pour les soins infirmiers précisant la nécessité d’une aide pour des soins d’hygiène à domicile. La demande de prise en charge est à adresser à l’Assurance maladie (en l’absence de réponse dans les 10 jours, elle est considérée comme acceptée).
• Déposer une demande auprès du SPASAD du secteur.

Lorsque ces conditions sont réunies, le SPASAD concerné examine la situation du demandeur avant de se rendre au domicile pour une évaluation de sa perte d’autonomie (à l’aide de la grille AGGIR) ou de son handicap et de ses besoins.

Variable d’un service à l’autre, la composition d’une équipe de SPASAD comprend des acteurs de santé, des auxiliaires de vie et des personnels administratifs.

On retrouve plusieurs professionnels au sein du services d’aide et de soins :

• Les membres de la direction,
• Des responsables de secteur et d’équipes,
• Des infirmiers diplômés d’État qui encadrent et coordonnent le personnel soignant, 
• Des aides-soignants,
• Des assistants de soins en gérontologie,
• Des aide-ménagères,
• Des auxiliaires de vie sociale,
• Un secrétaire administratif,
• Des professionnels paramédicaux (psychologue, psychomotricien, ergothérapeute, diététicien…).

Certains SPASAD disposent également d’une équipe spécialisée Alzheimer (ESA).

Réunissant des acteurs de l’aide et du soin au bénéfice de la personne âgée, le SPASAD a pour mission, après avoir procédé à l’évaluation des besoins et interventions nécessaires à domicile, de les organiser et de les coordonner.

Son objectif est d’accompagner les personnes bénéficiaires afin de favoriser leur maintien à domicile, d’éviter ou de retarder une hospitalisation ou une entrée en institution (EHPAD) et d’améliorer leur prise en charge par les professionnels et les aidants.

Cet accompagnement doit également permettre la conduite d’actions de prévention (dénutrition, éviter les chutes…), de repérer et d’alerter sur des situations de fragilité, d’isolement, d’aggravation de l’état de santé des personnes âgées.  

Effectués par une infirmière ou une aide-soignante, les actes de soins recouvrent des prestations techniques telles que pansements, injections, perfusions, préparation du pilulier, soins d’hygiène et de confort (nursing) auxquels s’ajoute un accompagnement préventif (éducation à la santé) et relationnel. 

Le second volet des prestations du SPASAD comprend quant à lui les taches traditionnelles des services d’aide à domicile. Il s’agit notamment d’aide à l’autonomie (lever, toilette, habillage, coucher…), de ménage à domicile et d’entretien du linge, d’aide aux courses, d’aide au repas, d’aide à la mobilité, de garde de nuit, de l’accompagnement d’une dame de compagnie…

Le coût des interventions pour les soins infirmiers prescrits est pris en charge par l’Assurance maladie sans avance de frais pour le patient ni de complémentaire santé à solliciter. 

En revanche, les services d’aide à domicile sont à la charge de la personne âgée. Ces prestations sont facturées au tarif horaire précisé dans le contrat signé avec le SAAD.

Ces interventions peuvent être financées en partie par différentes aides, en particulier l’APA, la PCH, les aides des caisses de retraite (ARDH) ou via une aide de sa mutuelle santé. Le recours à l’aide à la personne ouvre droit à un crédit d’impôt sur 50 % des dépenses.