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Rédaction : Carole Carries - Mise à jour : 06 août 2020 à 15h29

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Définition du glaucome

Le glaucome est une maladie de l’œil qui détruit lentement le nerf optique. Il est souvent dû à une augmentation anormale de la pression oculaire qui conduit progressivement à une perte de la vision irréversible. Insidieuse et sans symptômes, cette pathologie concerne aussi bien les hommes que les femmes, du nouveau-né à la personne d’âge avancé.

On estime aujourd’hui à plus d’un million les personnes atteintes par cette pathologie oculaire dont seule la moitié sont dépistées et soignées.

Les différents types de glaucome

Cette maladie oculaire se présente sous plusieurs formes avec une évolution plus ou moins rapide :

  • Le glaucome à angle ouvert ou chronique : Touchant les personnes de plus de 40 ans, il s’agit de la forme la plus fréquente. Il est provoqué par le dysfonctionnement du filtre d’évacuation de l’humeur aqueuse (trabéculum) provoquant une augmentation graduelle de la pression intraoculaire ainsi qu’une lésion de la tête du nerf optique.
  • Le glaucome aigu par fermeture de l’angle : Sévère et fulgurante, cette forme de glaucome est liée à l’obstruction soudaine et complète de l’angle de passage de l’humeur aqueuse. La pression dans l’œil augmente rapidement et fortement, entraîne de vives douleurs, et peut très vite conduire à la cécité.
  • Le glaucome congénital : Forme rare de la maladie, parfois héréditaire, ce glaucome peut survenir dès la naissance dans 25 % des cas, ou lors de la première année de la vie de l’enfant. En raison d’une mauvaise élimination de l’humeur aqueuse, la pression intraoculaire augmente, avec des conséquences sur le nerf optique et le développement de la vision.
  • Le glaucome néovasculaire : Cette forme secondaire de la maladie se révèle particulièrement difficile à soigner. Ce glaucome peut être lié à une occlusion veineuse rétinienne, une rétinopathie diabétique ou à un traumatisme oculaire. Il est caractérisé par la prolifération de néovaisseaux sur l’iris qui s’étendent vers l’angle irido-cornéen entraînant une élévation de la pression intraoculaire.
  • Le glaucome pigmentaire : Cette forme de glaucome rare est liée à un frottement de l’iris contre les fibres qui entourent le cristallin. Des fragments de pigments se détachent, obstruent le filtre trabéculaire, ce qui entraîne une augmentation de la pression intraoculaire.

Les symptômes du glaucome

Il n’existe pas ou peu de signes précurseurs du glaucome. Maladie insidieuse, elle évolue lentement, et ses symptômes n’apparaissent généralement qu’à un stade avancé, et diffèrent en fonction du type d’affection.

 

Les symptômes du glaucome à angle ouvert

Indolore et sans symptômes apparents, les troubles visuels du glaucome à angle ouvert apparaissent progressivement sur une période de dix à vingt ans. Ils débutent par une perte de la vision périphérique jusqu’à ce que la vision centrale soit touchée. D’autres signes comme des douleurs au niveau de l’œil, des maux de tête ou des larmoiements peuvent alerter le patient.

 

Les symptômes du glaucome à angle fermé

Le patient atteint de glaucome aigu à angle fermé ressent de très fortes douleurs oculaires. Sa vision se brouille et des halos se forment autour des lumières. Il ressent de violents maux de têtes, ses yeux sont rouges et gonflés et il peut présenter des nausées et des vomissements. La maladie évolue très rapidement avec une augmentation brutale de la pression intraoculaire qui peut entraîner une cécité en une douzaine d’heures seulement. Véritable urgence médicale, il est primordial de consulter au plus vite dans cette situation.

 

Le dépistage du glaucome

Le risque de glaucome augmente avant tout avec l’âge, notamment après 40 ans. Dans la majorité des cas, cette maladie reste asymptomatique pendant plusieurs années. Le risque de développer la pathologie est majoré chez les personnes apparentées à un patient atteint de glaucome, chez les personnes de peau foncée (risque 2 à 4 fois supérieur) ainsi que chez les myopes. Le diagnostic ne pourra être établi que lors d’un examen ophtalmologique de dépistage précoce.

Afin d’identifier la maladie, l’ophtalmologiste procède à plusieurs examens de l’œil. Le premier consiste à mesurer de manière rapide et sans douleur, la pression intraoculaire à l’aide d’un petit jet d’air, le tonomètre. Il n’y a aucun contact avec l’œil et le geste ne requiert pas d’anesthésie. Le second examen du fond de l’œil permet de vérifier l’état du nerf optique et de la rétine. Ces inspections peuvent être complétées par une évaluation du champ visuel correspondant à « l’espace » que l’on perçoit lorsque notre œil est immobile, ainsi que par un OCT, (tomographie en cohérence optique) autrement appelé « scanner de la rétine ou des yeux ». Cet examen indolore utilise un laser infrarouge qui balaye le fond de l’œil et permet de réaliser plusieurs photos pour analyse.

À savoir : Dès 40 ans, il est recommandé d’effectuer une visite chez l’ophtalmologue tous les 2 ans, même lorsqu’il n’y a aucun problème. Un diagnostic précoce permet de stabiliser la vue dans 80 % des cas de glaucome.

Les causes et facteurs de risque

Même si on ne connaît pas la cause exacte de la maladie, une pression intraoculaire trop élevée serait à l’origine de son développement. De nombreux facteurs de risque contribuent par ailleurs à l’apparition du glaucome.

 

La tension oculaire

La tension oculaire résulte de la pression régnant à l’intérieur du globe oculaire. Elle est liée à l’équilibre entre la fabrication et l’élimination de l’humeur aqueuse. L’augmentation de la pression peut provoquer l’apparition du glaucome. L’augmentation de la pression oculaire est un facteur de risque majeur du glaucome. Plus elle est élevée et plus le risque est grand de voir apparaître un glaucome. On note cependant que seule 10 % des personnes ayant une tension oculaire élevée développent un glaucome. Et inversement, présenter une tension basse des yeux ne signifie pas que la maladie ne peut pas survenir.

Cette pression se mesure en millimètre de mercure (mmHg) et doit être comprise en 10 et 20 mmHg. Au-delà, on parle d’hypertension oculaire.

 

Le facteur génétique

Les antécédents familiaux jouent un rôle dans l’apparition de la maladie. Environ 30 % des glaucomes ont un caractère héréditaire. Les personnes dont les parents sont atteints d’un glaucome présentent un risque cinq fois supérieur de développer la pathologie. Il est donc important d’accroître la surveillance des membres de la famille sans attendre l’âge de 40 ans.

Rappelons que le dépistage est le seul moyen de détecter précocement la maladie et de freiner son évolution.

 

Les médicaments à éviter

De nombreux médicaments sont contre-indiqués dans le traitement du glaucome. Certains antidépresseurs, les somnifères, les vasoconstricteurs nasaux, les antispasmodiques, les bronchodilatateurs s’ils sont prescrits pour l’asthme et la bronchite ou encore certains collyres sont déconseillés. Les corticoïdes peuvent entraîner une augmentation de la pression oculaire et conduire à une hypertonie oculaire avec destruction du nerf optique.

Il convient donc de bien s’informer auprès de son médecin et de son pharmacien lorsque l’on est est touché par cette pathologie de l’œil.

 

Les aliments à éviter

Les habitudes alimentaires sont un facteur très important dans le traitement et la prévention du glaucome. Certains aliments favorisant l’augmentation de la pression oculaire sont en effet à proscrire. Parmi eux, le café et toutes les boissons et aliments contenant de la caféine, mais aussi la bière et le tabac. Il est également recommandé également de ne pas boire trop de liquide à la fois, car cela risque d’augmenter la pression oculaire. Il est donc conseillé de boire par petites quantités.

 

L’ethnicité

L’origine ethnique est également un facteur de risque. Chez les personnes asiatiques ou de peau foncée, le glaucome est plus fréquent et plus difficile à traiter.

 

La myopie

Le risque de développer un glaucome est deux à trois fois plus élevé que chez une personne non myope.

D’autres facteurs de risque tels que le diabète, le tabac, le cholestérol et l’hypertriglycéridémie (graisses dans le sang), les antécédents vasculaires, l’hypotension ou l’hypertension ainsi que certaines blessures oculaires peuvent prédisposer au développement d’un glaucome.

Comment soigner le glaucome ?

Aucune cure ne permet à ce jour la guérison du glaucome. Les traitement ont pour objectif de prévenir l’apparition d’une atteinte du nerf optique et permettent d’endiguer la progression de la maladie.

Il existe trois méthodes pour réduire la pression intraoculaire : les collyres, le laser et la chirurgie.

 

Le traitement médicamenteux

Un traitement par collyre dérivé de prostaglandines ou de bêtabloquant est souvent prescrit en premier lieu, en raison de son efficacité et de ses faibles effets secondaires.

  • Les bêtabloquants : Ils agissent en diminuant la sécrétion de l’humeur aqueuse. Ils sont contre-indiqués pour les personnes présentant certaines pathologies (asthme, insuffisance cardiaque, bronchopneumopathie chronique obstructive, troubles du rythme cardiaque, syndrome de Raynaud). Les effets indésirables sont assez rares.
  • Les dérivés des prostaglandines : Ils permettent une baisse de la pression oculaire de plus de 30 % des cas avec une seule instillation par jour entraînant ainsi l’évacuation de l’humeur aqueuse. Ces collyres sont à proscrire chez les patients à risque d’herpès oculaire ou d’inflammation oculaire et sont déconseillés avec le port de lentilles de contact. Les effets indésirables sont fréquents mais sans gravité. Néanmoins, il arrive que ce traitement modifie de façon définitive la couleur des yeux chez les personnes dont le coloris de l’œil n’est pas uniforme (vert-marron, jaune-marron). Cela reste toutefois plus rare chez les patients aux yeux de couleur uniforme.

Seule contrainte, ces gouttes sont à instiller à vie et ne doivent pas être oubliées, au risque de voir la tension remonter et le champ visuel se dégrader de nouveau.

 

Le laser

L’utilisation du laser est très courante dans le traitement du glaucome. Plusieurs techniques sont possibles, qu’il s’agisse d’un glaucome à angle ouvert ou à angle fermé :

  • La trabéculoplastie sélective au laser (TSL) est utilisée pour le traitement du glaucome chronique à angle ouvert. Le but est de faire baisser la pression intraoculaire. Ce laser permet de modifier le trabéculum (filtre de l’œil situé dans l’œil iridocornéen) et de le rendre plus perméable afin de permettre à l’humeur aqueuse de s’écouler plus facilement. Indolore, cette intervention est réalisée sous anesthésie locale et ne laisse pas de cicatrice. Ce traitement, qu’il est possible de renouveler une ou deux fois, produit de bons résultats, qui cependant, ne sont pas définitifs.
  • Le laser Nd-YAG (Neodymium-Yttrium Aluminium Garnet) est utilisé pour le traitement du glaucome à angle fermé. La procédure consiste à réaliser une iridotomie, c’est à dire une microperforation dans l’iris, afin d’éviter que la zone d’évacuation de l’humeur aqueuse ne se bouche en cas d’angle irido-cornéen étroit. Une seule séance est souvent nécessaire pour mener à bien l’opération.

 

La chirurgie

Si malgré les traitements, la maladie continue d’évoluer et de s’aggraver, le recours à la chirurgie est alors jugé nécessaire. Deux opérations sont généralement utilisées : la trabéculectomie ou la sclérectomie profonde. Dans les deux cas, l’objectif est de faire diminuer la pression intraoculaire.

  • La trabéculectomie consiste à créer une petite valve naturelle, sous la paupière supérieure, afin de permettre à l’humeur aqueuse de s’évacuer plus rapidement vers l’extérieur de l’œil. Ce système de « soupape » ou bulle de filtration prend effet progressivement après l’opération. Cette intervention, efficace pour le contrôle de la pression intraoculaire, comporte certains risques de complications (hémorragie, infection…). Un suivi attentif pendant le mois qui suit l’opération est donc primordial.
  • La sclérectomie profonde est tout efficace que la trabéculectomie. La technique permet d’éviter une communication directe entre l’intérieur et l’extérieur des yeux. Elle consiste à affiner la paroi de l’œil au niveau du trabéculum pour que l’humeur aqueuse puisse filtrer hors de l’œil. Les complications sont moins importantes que pour la trabéculectomie car l’œil n’est pas ouvert.
    Une surveillance post‐opératoire est nécessaire afin de vérifier l’absence de complications. Des échecs à plus ou moins à long terme sont toujours possibles. Un suivi à vie est impératif.

L’évolution de la maladie

Même s’il est impossible à l’heure actuelle de guérir un glaucome, un grand nombre de progrès ont été réalisés en matière d’innovations médicales ou de diagnostics. Il est aujourd’hui possible d’obtenir une évaluation plus spécifique sur la progression de la maladie et d’en connaître les conséquences. Grâce à l’amélioration de la prise en charge ainsi que l’élargissement de nouvelles gammes de médicaments efficaces et mieux tolérés, le risque de perdre la vue est très faible.

Un suivi régulier ainsi qu’un traitement précoce permettent d’éviter toute altération de la vision et de mener une vie normale. 

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