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Rédaction : Sylviane Lamant - Mise à jour : 21 juin 2023 à 11h42

Temps de lecture estimé à : moins d'une minute

Peut-on choisir son hôpital ?

Le principe du libre choix de son hôpital comme de son médecin traitant, bien que confirmé par la loi, souffre parfois de certaines exceptions : l’urgence, bien sûr, mais aussi l’hospitalisation pour soins de suite et de réadaptation (SSR) en maison de repos qui sera décidée par le médecin compétent en fonction de la pathologie et des disponibilités.

Dans le choix de son lieu d’hospitalisation, plusieurs critères sont à prendre en compte. La localisation de l’établissement de santé peut conduire à opter pour un hôpital proche de son domicile, dans un souci de continuité du suivi après la sortie. Au contraire, d’autres patients  privilégient la proximité avec des proches en cas de séjour long.

 

Clinique ou hôpital ?

Le statut de l’établissement constitue un élément de choix essentiel, notamment pour des questions de budget. La nature privée des cliniques peut en effet être à la source de surcoûts pour le patient, en lien avec les dépassements d’honoraires non pris en charge par l’Assurance maladie. Bien plus fréquents qu’en hôpital public, il peuvent rapidement faire gonfler la facture de la personne hospitalisée.

Ainsi, si l’on souhaite être bien remboursé dans le secteur privé, il convient de s’assurer de conditions de remboursement de son assurance santé. On vérifiera notamment le montant pris en charge pour une hospitalisation ainsi que le remboursement des honoraires de secteur 2. Le cas échéant, il est possible d’opter pour une mutuelle senior qui couvre généralement bien ces postes de dépenses.

Enfin, sont d’importants critères l’expertise acquise par un établissement dans la prise en charge de certaines pathologies, sa notoriété dans ce domaine et sa réputation. Le palmarès des hôpitaux et cliniques édité annuellement peut être utile de même que la consultation du site de la Haute Autorité de Santé (HAS) permettant de prendre connaissance des rapports de certification des établissements portant sur la sécurité et la qualité globale des soins dispensés.

Admission à l’hôpital : comment faire hospitaliser une personne âgée ?

Pré admission : Quelles démarches ?

Au-delà des préparatifs indispensables pour un séjour hospitalier –faire sa valise, prendre ses dispositions en cas d’absence prolongée (suspension des services à domicile de la personne âgée, information du département en cas de perception de l’APA)–, il convient de constituer un dossier.

Ainsi, il est important d’apporter plusieurs pièces administratives et documents de santé :

  • Une attestation de sécurité sociale (carte Vitale à jour, notamment en cas d’affection longue durée (ALD)
  • Sa carte de mutuelle,
  • Une pièce d’identité,
  • Un moyen de paiement,
  • Un justificatif de domicile récent,
  • Les documents médicaux en lien avec l’hospitalisation (lettre d’adressage du médecin traitant, radiographies, ordonnances en cours…).

Bon à savoir : Certains établissements offrent la possibilité de transmettre les éléments administratifs en ligne sur leur site.

Il est recommandé de prendre contact avec sa mutuelle pour confirmer les conditions de prise en charge des éventuels dépassements d’honoraires et des coûts liés au séjour proprement dit (forfait hospitalier, supplément de chambre individuelle, forfait télévision…). Plusieurs consultations préopératoires, auprès du chirurgien et de l’anesthésiste, sont par ailleurs généralement prévues.

 

Désigner une personne de confiance et rédiger des directives anticipées

Lors de l’admission, le futur patient doit désigner une personne de confiance qui peut l’accompagner lors des consultations et qui est susceptible le cas échéant de prendre des décisions à sa place. En cas de rédaction de directives anticipées (directives permettant de faire part expressément et précisément de ses volontés sur la poursuite ou l’arrêt des traitements en fin de vie), l’établissement hospitalier et la personne de confiance doivent en être informés.

 

La charte du patient hospitalisé

Une charte de la personne hospitalisée à la disposition des patients récapitule leurs droits fondamentaux. Cela concerne notamment les droits de recevoir des soins appropriés, de voir sa douleur soulagée, de bénéficier de soins palliatifs, d’être traité avec égard, le respect de l’intimité, des croyances et des convictions, le droit d’expression et de recours ou encore le droit de quitter l’établissement après avoir signé une décharge.

 

Programmer un séjour en maison de repos

Pour se rétablir et reprendre des forces avant de revenir à la maison, il est possible, sur prescription du médecin hospitalier, de faire un séjour dans un établissement proposant des soins de suite et de réadaptation.

Maison de convalescence, centre de rééducation, maison de repos pour personne âgée, maison de repos psychiatrique, maison d’accueil spécialisé… plusieurs types d’établissements spécialisés permettent de traiter et de rééduquer les patients en fonction de leur pathologie ou de leur handicap.

Comment se faire hospitaliser en urgence ?

Représentant 10 à 15 % des passages aux urgences, les patients âgées sont ensuite, pour plus de 50 %, hospitalisés en séjour classique. En plus de pathologies liées à l’âge, leur fragilité explique cette situation : blessures, chutes, accidents domestiques ou de la circulation s’ajoutent aux problèmes cardiaques, gastrologiques et respiratoires, aux fortes douleurs diverses, à l’AVC, aux infections et virus ainsi qu’aux complications d’un traitement médical.

Il convient donc d’être attentif aux manifestations et symptômes ressentis par la personne âgée susceptibles de justifier un recours aux services d’urgence et ce, d’autant que le temps d’attente peut parfois y être très long, l’ordre de passage dépendant non de l’heure d’arrivée mais de la gravité de l’état des personnes présentes.

Bon à savoir : En cas de déplacement impossible de la personne par des moyens adaptés, il est nécessaire de faire appel aux services compétents joignables 24 h/24, 7 j/7, aux numéros suivants : 15 (SAMU : service d’aide médicale d’urgence), 18 (Pompiers), 17 (Police secours), 112 (numéro d’appel d’urgence européen).

La prise en charge de la personne âgée par le service des urgences se fait ensuite en 2 ou 3 étapes selon le cas :

  • Un infirmier d’accueil et d’orientation (IAO) attribue un degré de priorité à la personne après avoir effectué les premiers soins, vérifié la tension artérielle, le pouls, la température et recueilli les informations médicales,
  • Un examen médical est effectué par un médecin (ou un interne),
  • Une prise en charge spécifique par un spécialiste peut ensuite intervenir en fonction du diagnostic.

Compte tenu du caractère stressant d’un passage en service d’urgence et de la vulnérabilité d’une personne âgée, l’accompagnement par un proche ou un tiers est important. Lors de l’admission, il sera demandé les coordonnées d’une personne référente ou personne de confiance à qui sont transmises les informations relatives à la prise en charge. L’accueil aux urgences sera suivi soit d’un retour au domicile (avec ordonnance, rapports d’examens réalisés…), soit d’une hospitalisation (de courte durée ou de plus long terme en service de soins).

Depuis le 1er janvier 2022, les patients doivent s’acquitter du forfait patient urgences qui s’élève à 19,61 €.

Dans certains cas –abattement extrême, prostration, refus de s’alimenter, violence envers autrui ou soi-même, état dépressif, agitation, délire…–, l’état de la personne âgée doit plutôt conduire à recourir aux services d’urgence psychiatrique. Toutefois, s’il n’existe pas à proximité de Centre d’accueil et de crise (CAC) ou de Centre d’accueil permanent (CAP) pour ce type d’urgence, il faut savoir que le service d’accueil des urgences de l’hôpital le plus proche du domicile de la personne sera également en mesure de la prendre en charge, disposant le plus souvent d’un psychiatre de garde.

Quel sont les frais d’hospitalisation ?

Combien coûte une journée d’hospitalisation ?

Le coût d’une journée d’hospitalisation peut considérablement varier en fonction de la nature de l’établissement (public ou privé), s’il est conventionné ou non et des soins requis. En France, le tarif journalier de base pour un séjour hospitalier en médecine ou en médecine spécialisée se situe généralement entre 900 et 1 300 € et entre 500 et 750 € en soins de suite et de réadaptation (SSR). Cette somme permet de financer les actes médicaux, certains examens et la rémunération du personnel soignant.

Cependant, ces montants n’incluent pas les frais supplémentaires qui peuvent être associés à plusieurs traitements ou services spécifiques, tels que les opérations chirurgicales, les radiographies, les tests de laboratoire ou les médicaments.

Certains services hospitaliers se révèlent de fait beaucoup plus chers en raison de procédures spéciales et d’examens spécifiques. C’est le cas notamment des séjours en chirurgie, en soins intensifs ou en réanimation dont le prix à la journée peut monter jusqu’à 3 000 ou 4500 €.

 

Quelle prise en charge pour une hospitalisation ?

L’Assurance maladie rembourse les dépenses d’hospitalisation à hauteur de 80 %. Qualifiés de ticket modérateur, les 20 % restants restent à la charge du patient. À ces frais, s’ajoutent les 20 € du forfait journalier hospitalier (15 € en psychiatrie), les dépassements d’honoraires ainsi que les options de confort (chambre individuelle, location TV, téléphone, pédicure…). Ces surcoûts sont bien souvent remboursés par les mutuelles santé. Il est essentiel de bien vérifier les conditions de son contrat avant de se faire hospitaliser.

Bon à savoir : Dans certaines situations, la prise en charge des frais d’hospitalisation est de 100 % par la CPAM. C’est notamment le cas pour les patients en ALD (Affection de Longue Durée) exonérante, les personnes bénéficiant de la CSS (Complémentaire Santé Solidaire) ou de l’AME (Aide Médicale d’État) ou les bénéficiaires d’une pension d’invalidité. Les prestations de confort et le forfait journalier restent toutefois à la charge de l’assuré.

 

Peut-on prendre une mutuelle en cours d’hospitalisation ?

Il est préférable de souscrire une complémentaire santé en amont de son hospitalisation. En effet, la plupart des mutuelles santé présentent une période de carence au cours de laquelle certains avantages ne sont pas disponibles pour les nouveaux adhérents.

Cependant, certaines assurances santé peuvent accepter de couvrir un malade en cours d’hospitalisation. Les conditions varient en fonction des complémentaires et de l’état de santé du patient, c’est pourquoi il est essentiel de bien comprendre les conditions d’une mutuelle avant de souscrire. Aussi, certains assureurs proposent des contrats sans délai de carence, ce qui signifie que la couverture commence dès la souscription. Ces offres peuvent être particulièrement utiles en cas de séjour hospitalier imprévu.

 

Je ne peux pas payer les frais d’hospitalisation

Lorsqu’une personne ne se trouve pas en mesure de régler ses frais d’hôpital, plusieurs options s’offrent à elle. Le premier réflexe consiste à contacter le service social de l’hôpital qui peut déterminer son éligibilité à une aide financière ou à un échelonnement des paiements.

Par ailleurs, les personnes aux ressources modestes peuvent bénéficier d’une Complémentaire santé solidaire qui peut contribuer à réduire le coût d’une hospitalisation.

 

Les mutuelles santé peuvent possiblement en charge tout ou partie des frais d’hospitalisation. Il est essentiel de communiquer rapidement avec l’hôpital et sa mutuelle afin de comprendre les options possibles et de prévenir toute difficulté financière à long terme.

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